L’oubli de l’eau de Là

Alors, tu m'oublies ? Tu as choisi ?

Tu me fermes la porte de ta vie...

Tu poursuis sans moi ta route, me laissant pétrie de doutes.

Les voies du cœur sont décidément bien impénétrables...plus que celles du corps à n'en point douter...

Ainsi on se parle. On se dit et on se dédie.

On partage, on échange comme deux anges.

Et brusquement c'est la chute.

Les ailes brutalement coupées, on choit au fond d'une tombe, où l'espoir se noie.

Peut-être pour toi aussi ?

Le silence s'amplifie, se gonfle et s'enfle, en se dilatant douloureusement dans l'espace qui nous éloigne chaque jour encore plus, loin l'un de l'autre.

Tu n'as donc aucun maillon-mot à raccrocher au dessus de cette muraille qui s'érige froidement, là sous nos yeux, comme indifférents?

Pas même un gémissement ?..

Qui ferait tressaillir mon cœur?

Tu ne sais donc pas? Tu n'entends pas les pleurs de mes mots blessés ? Bâillonnés  d'un Amour mort-né, ils ne peuvent même plus s'exprimer...

Tu vas donc me laisser m'éloigner jusqu'à l'oubli et pire encore, l'indifférence.

J'aurais aimé que tu te battes pour me rester. Pour me reconquérir. Pour me re-tenir...

J'aurais aimé que tu lances par delà les distances, un cri d'Amour immense qui m'assourdisse et m'attise comme un insecte vers la lumière...

J'aurais aimé sentir ton cœur battre furieusement comme tous les tam-tams de l'enfer pour ... et peler  mon prénom à la pulpe de tes lèvres affamées de ma sève...

Au delà des apparences , l'espoir Mon Amour subsiste.

Au delà du silence, mes mots murmurent  vers toi.

Au delà de cette vie, une autre Nous espérait.

Au delà de ton indifférence, geint ma différence.

Au delà de ton insouciance, se meurt ma des alliances...