MA DAME D'HIER
franek
MA DAME D’HIER
Au détour d’un bal villageois et champêtre
J’ai vu des reins que j’aime de tout mon être,
Eros passant par-là, son arc me foudroya.
Les heures passent vite, Madame, dix ans déjà.
De son corps musicien m’a appris à jouer
Pour elle, moi je ne suis qu’un simple jouet.
De sa bouche charnue et de ses seins d’airain,
De ses mains si menues et même de ses reins
Elle m’a fait découvrir la sensualité
Et à l’eau de son puits je me suis abreuvé.
J’eusse aimé, Madame, que pour moi vous fûtes
L’espace d’un jour, la plus belle des putes.
Non, vous pensiez m’aimer, cela a perduré,
Moi, moi je croyais enfin à l’éternité.
Passent les nuits blanches et les rêves tout bleus,
Il y avait quand même de l’amour dans vos yeux.
Lorsque je m’endormais au creux de votre corps
Après avoir conjugué aimer très, très fort,
Parfois las, épuisé du sexe la rosée
Avec joie, je lapais pour me régénérer,
Ainsi qu’au lait doré de vos puissants seins
Avant que ma source s’écoule dans vos reins.
J’eusse aimé, Madame, que pour moi vous fûtes
L’espace d’une heure, la plus belle des putes.
Mais vous saviez déjà que vers d’autres cieux
Un jour plus que prochain se porteraient vos yeux,
C’est pourquoi, Madame, vous me fermiez l’huis
De votre anatomie où la lumière jaillit.
Moi je reste seul à tricoter des mots
Et ai cessé depuis, hélas de me trouver beau.
Vous assurez m’aimer mais l’ardeur n’y est pas,
Vous ne voyez en moi comme enfant que papa.
Madame quand vos reins, de plaisir je laboure
J’y cherche à trouver aussi un grand champ d’amour.
J’eusse aimé, Madame, que pour moi vous fûtes
L’espace d’un rêve, la plus belle des putes.
Mais je sais, je crois toujours, encore et encor
Qu’un jour, demain je retrouverai votre corps.
Si je doute de vos amours passagères,
Je suis confiant vous me reviendrez entière
Avec, je l’espère aucun remord lointain.
Quant à l’aube du jour vous me tendiez vos reins
Et que mes mains avides caressaient votre dos,
C’est vous qui, enfin me trouverez beau.
Un jour peut-être vous rirez de vos bêtises
Moi je vous croquerai comme une cerise.
J’eusse aimé, Madame, que pour moi vous fûtes
L’espace d’une vie, la plus belle des putes.
J’aimerai, Madame, que pour moi vous restiez
L’espace d’une vie, l’éternelle fiancée.
il est vrai que parfois je me laisse trop influencer par Brassens mais qu'il me le pardonne ou non, bon dieu que c'est bon!!!
· Il y a plus de 12 ans ·franek
Un très beau poème écrit comme une chanson de Brassens ! Bravo !
· Il y a plus de 12 ans ·Coup de coeur.
Merci à toi.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal
CDC,
· Il y a plus de 12 ans ·on n'oublie jamais un premier amour, et il inspirera toujours bien des poètes !
Bravo et merci pour ce texte.
Michele Hardenne
Coup de cœur !
· Il y a plus de 12 ans ·Patrice Merelle
Je préfère au son de sa guitare, Brassens, chanter ses mots si sensuels. Magnifique paroles, abreuvons nous de ces rimes.CDC
· Il y a plus de 12 ans ·Yvette Dujardin
Magnifique...! Je pense que Reggiani pourrait mettre le poème en chanson...
· Il y a plus de 12 ans ·phil-29