Ma petite liste de livres pour les jeunes

divina-bonitas

Chronique actualité

Entendant aux infos que le Ministre de l'Éducation Nationale souhaite encourager la lecture chez les jeunes, étant tout à fait d'accord avec lui sur ce point, je me permets d'établir une petite liste non exhaustive de livres que j'ai aimés et mes enfants aussi.


Il me semble qu'en fin de primaire, un enfant peut déjà avoir lu La Gloire de Mon Père et Le Château de Ma Mère de Pagnol, Les Lettres de Mon Moulin de Daudet, Les Malheurs de Sophie et Les Mémoires d'un Âne (plus le reste) de la Comtesse de Ségur, Un Sac de Billes de Joffo, Les Trois Mousquetaires de Dumas, la bibliothèque Rose, Verte et Rouge et Or, les Martine ainsi que quelques BD de son choix, plus les grands comtes de Perrault, Grimm...qu'il relira ensuite.

J'estime que c'est le minimum vital...


Au collège, je suggère:

en 6°/5°: d'autres romans de Pagnol, les pièces "faciles" de Molière (Le Malade Imaginaire, l'Avare, le Bourgeois Gentilhomme par ex), Le Journal d'Anne Franck, Vipère au Poing de Bazin, les polars d'Agatha Christie, de Simenon et d'Exbrayat, les nouvelles de Poe, les poèmes de Prévert, Le Joueur d'Échecs de Zweig, tout Harry Potter, Vendredi ou la vie sauvage, tout Jules Verne, Le Vieil Homme et la Mer d'Hemingway, Premier de Cordée de F.Roche, quelques textes d'Aragon et toujours des BD plus ou moins de mangas.


Je sais, ça parait maigre comme liste, mais hum...la plupart des enfants de cet âge que je croise ne savent pas qui sont Marius, Fanny, Folcoche ou Némo et n'ont aucune idée de ce que peut bien être l'Orient Express...


Ensuite, ah ensuite, en 4° et 3°...s'ouvrent toutes les portes: Racine, Corneille, Voltaire, Baudelaire, Hugo, Saint-Exupéry, Zola, encore Molière, Verlaine, Rimbaud, Zola, mais aussi Tolstoï, Tourgueniev, Tchekhov, Steinbeck, Brecht, Shakespeare, Orwell, Vian, Sun Tzu, au moins ça, sans oublier la presse nationale et internationale. C'est peu je sais mais combien d'adolescents en fin de 3° peuvent citer un roman ou une pièce de ces auteurs?


Au lycée, attaquons Gide, Camus, Buzzati, Kundera, Flaubert (qu'on fait souvent étudier avant mais bon...), Céline, Nietzsche (même si...), Soljenitsyne, Boulgakov, Lord Byron, Gary, Sartre, Calvino, Montaigne, Montesquieu, découvrons les grands biographies, finissons Molière, Shakespeare et tous les autres, romanciers, dramaturges ou poètes classiques et contemporains, sans retenue et sans oublier de se distraire avec quelques très bons polars, thrillers, livres de SF et BD. Le W.E, lire la presse internationale dans les langues étrangères étudiées. Apprendre les chansons des Beatles, Supertramp, Queen, mais aussi celles de Brassens, Brel ou Perret par exemple afin d'enrichir le vocabulaire.


Que Brel et ses langueurs océanes me manquent!


Cela parait peu mais si ce peu là pouvait déjà être acquis au moment du bac...



  • Intention louable certes, mais totalement irréalisable sauf à les dégouter à jamais du monde de la lecture. C'est fini ce monde dont tu parles à travers ces écrivains ; je les ai lu à une époque où il y avait un peu (déjà) de choix pour les lectures adolescentes, certains m'ont marqué, d'autres je les ai détesté pour les relire, et enfin les apprécier, bien plus tard, beaucoup plus tard - j'avais certainement acquis la maturité nécessaire (rires : car mes enseignants disaient déjà alors que je n'avais pas 12 ans que mes lectures n'étaient pas de mon âge...) ; donc pour en revenir à ces présentations de lecture : ce sont des écrivains d'un temps suranné, qui n'existe et n'existera plus, leur lecture est complètement invraisemblable... du moins pour ces chères têtes blondes, après bien sur si certains poursuivent des études littéraires ils adoreront.

    · Il y a plus de 6 ans ·
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    Marcus Volk

    • Je comprends bien vos remarques, le temps révolu de ces lectures qui semblent dépassées, surannées, et pourtant je m'aperçois que chaque fois que j'en parle à des jeunes, que je leur en lis des passages ou leur en donne en dictée (!), leurs réactions sont très positives et enthousiastes, qu'ils sont heureux de découvrir un univers inconnu, effectivement en décalage avec leur quotidien, mais je n'ai jamais eu de réactions de rejet ou de déni. Alors je garde espoir! Et puis mes enfants lisent/ont lu ces livres et le dernier n'a que 18 ans. Je pense surtout que la plupart des bouquins qu'on leur fait lire aujourd'hui en milieu scolaire sont si pauvres sur le plan littéraire, tant sur le plan du vocabulaire que relativement au scénario, que c'est cela qui contribue à les dégouter de lire. Je crois que les enfants ont naturellement de l'ambition et des envies de savoirs, refuse de leur faire offense en les considérant comme des petits êtres condamnés à être des ignares possédant 500 mots de vocabulaire, juste bons à commenter des émissions affligeantes de téléréalité. Mon côté idéaliste/utopiste sans doute! Trop vieille pour me refaire!
      Merci de votre lecture et commentaire Marcus.

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      divina-bonitas

    • Certains jeunes alors. Certains... tes enfants sont des privilégiés, car ils ont l'exemple de la lecture chez eux, leurs parents lisent et y prennent du plaisir et donc tu montres l'exemple ; mais chez ceux qui n'ont pas cet exemple, comment faire ?

      J'ai fait parti d'un comité de lecture entre mes 14 et 17 ans, dans le cadre scolaire, on se réunissait en comité et tout simplement on essayait de donner envie de lire un livre qu'on avait apprécié. Plus tard, les éditeurs de collections Jeunesse nous invitaient au Salon du Livre à Paris en mars et nous faisaient découvrir leurs auteurs, et surtout nous envoyaient leurs collections en avant première afin que nous éditions un avis qui collaient à leurs futurs lecteurs. Je ne sais pas si ce genre de "club lecture" existe encore ; la prof de français qui l'animait était une passionnée...

      Pour en revenir aux programmes scolaires, je te conseille la lecture intéressante des 20 pages du dossier du magazine l'Express n° 3454 de la semaine du 13 au 19/09/17 : "Programmes scolaires : arrêtons le n'importe quoi"

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      Marcus Volk

    • Je fais de mon mieux pour montrer l'exemple. Il faut dire que je descends d'une longue lignée de profs de lettres. Mais le français fut pour moi un apprentissage éprouvant car je suis dysgraphique et dysorthographique, moins avec le temps mais je dois rester vigilante. Même si j'ai lu très tôt vers 4 ans et demi, je garde un souvenir cruel de notes négatives en dictées! J'ai mis au point des petites astuces pour aider les enfants en difficulté sur ce point.
      Concernant les programmes, entièrement d'accord avec toi. Les réformes se sont empilées depuis des décennies sans aucun bon sens, accroissant un nombre ahurissant de compétences farfelues au détriment des savoirs premiers. J'ai écrit un bouquin sur cette question et l'ai publié il y a déjà 5 ans. C'est devenu pire depuis. Quand je pense à cette notion nouvelle de prédicat, au secours!
      C'est bien d'avoir eu une prof comme la tienne en français. Il y en a encore mais les pauvres doivent faire des contorsions pour respecter les consignes ministérielles. C'est ainsi que mon dernier a passé un Bac S option théâtre grâce à quelques enseignantes remarquables, que mon aînée est entrée en H.K.
      Pour ceux qui n'ont pas d'exemple chez eux, ce qui est un vrai problème, il faudrait que les programmes intègrent des moments de découverte et partage dès le primaire, que surtout cessent ces petites lectures pauvres à tout point de vue sous prétexte que les enfants sont jeunes. Je ne crois pas à l'éveil de qui que ce soit par la limitation, hurle chaque fois que j'entends: "il/elle est trop jeune pour comprendre". Le but de l'enseignement n'est-il pas justement d'enseigner de nouveaux savoirs?

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      divina-bonitas

    • Ha ha, moi aussi j'ai connu les notes négatives en dictée ! inconcevable de nos jours où l'on privilégie de + en + la notation US par lettres : A, A+, de façon à ce qu'on ne dévalorise pas l'écolier... Chaque gouvernement veut laisser son empreinte avec SES philosophes sur les programmes scolaires. En tout les cas, on est plus que mal noté au niveau mondial, et je ne te parle même pas de notre niveau de langues...

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      Marcus Volk

    • On est très mal noté au niveau mondial dans toutes les disciplines...et les langues! Quelle catastrophe! Mes enfants ont fini par les apprendre - plutôt bien d'ailleurs - en regardant des séries et films en VO....méthode très audio-visuelle! Mon 3° qui était super brouillé avec l'anglais au lycée a fini en tête de l'évaluation de sa classe actuelle (2° année d'études de santé) grâce à cette méthode très personnelle...Quand je pense que j'ai passé le concours général de russe...je me demande combien d'élèves passent encore ce concours?

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      divina-bonitas

  • Je vous suis très reconnaissante (si je vous ai bien lue) de n'avoir pas cité Maupassant que je déteste et qui a détrôné Balzac dans les programmes. Mes enfants ont étudié Maupassant chaque année de la 5ème à la seconde, après ils ont cessé de lire ... ( à vrai dire ma fille lit Musso , je pense qu'elle le connait par cœur) et mon fils des mangas ...

    · Il y a plus de 6 ans ·
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    Susanne Derève

    • Vous ne m'en voudrez pas j'espère si je vous dis qu'à tout prendre, je préfère Maupassant à Musso...
      Merci de votre lecture et commentaire!

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      divina-bonitas

    • d'un point de vue littéraire possible mais d'une part à cet âge ils ne comprennent pas Maupassant au delà de son sens littéral (et ça vaut peut être mieux), et qui sait si Musso ne leur donnerait pas envie de lire ? Je n'ai pas la solution..

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      Susanne Derève

  • J'adhère. ..

    · Il y a plus de 6 ans ·
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    marielesmots

  • Super!

    · Il y a plus de 6 ans ·
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    unrienlabime

  • Ce serait déjà pas si mal en effet ! Cela dit moi qui me suis arrêtée à la fin du collège j'ai encore des auteurs à découvrir. J'ai toujours beaucoup lu cependant. Jeune, je n'avais pas la télévision, encore moins de tablettes et tant mieux car j'ai eu la passion de la lecture très tôt.
    Bravo pour tous ces conseils.

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Contente que ça vous plaise. Moi non plus je n'avais ni la télé ni de tablette ou PC et je lisais beaucoup. j'ai toujours adoré ça! Quel bonheur et quelles possibilités d'évasion la lecture!

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      divina-bonitas

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