Magma - Mëkanïk Dëstruktïẁ Kömmandöh

Métallique. Hypnotique. Révolutionnaire et surréaliste. Fou. Démesuré. Inoubliable. Dans ces albums qui marquent une vie, il y a Mëkanïk Dëstruktïẁ Kömmandöh.

On tombe sûrement toujours trop jeune, trop vieux, on passe trop vite dessus ou on s'y attarde trop. MDK (comme le nomment les intimes) est de ces disques qu'on vit pleinement et qui ne peuvent pas nous laisser indifférent. De ces disques qui dérangent, qui marquent. La folie qui transpire du disque de Christian Vander et de ses ouaïlles est à la hauteur de l'empreinte indélébile que MDK a laissé dans le paysage français.

Chanté en kobaïen, ce langage inventé par le groupe, et retraçant le parcours futuriste du prophète kobaïen sur la terre, ne se lasse pas d'adopter des étiquettes de toutes sortes. Free jazz, rock chaotique, rock progressif, ou toute autre étiquette qui vous plaira ne conviendra pas. Quoi qu'il arrive.

La composition est incroyable. Le chant fou. Les instruments d'une complexité absolue mais qui se marient parfaitement dans l'atmosphère ésotérique qui encercle le groupe. Des cuivres, des chœurs, des guitares, des basses, de la batterie. Et beaucoup de folie. Derrière un talent qui semble venu d'un autre monde.

Mëkanïk Dëstruktïẁ Kömmandöh, c'est une marque au fer rouge. Un de ses albums qu'on aime ou qu'on détèste, mais qu'on n'ignore pas, si l'on prend son courage à deux mains et que l'on franchit le portail.

(9/10)