Mer de Chine

eleanor-gabriel

Dans un ciel  de drap rose et de poudre d'or noir
La côte au flanc de suie déploie son désespoir
De ses larmes salées coule un filet d'espoir
Ruisseau blanc cheminant vers la marée du soir

Là sous la nuit de Chine au velours indécent
L'encre d'eau se dessine sous des flots dormants
La voilure se tend au-delà du levant
Quittant sans un adieu ces abords inquiétants

C'est ici bas que l’ange de mer solitaire
Bat des ailes en silence dans cette nuit amère
Contemplant les lucioles de mer attirées
Par quelque lampe à huile sur une vague échouée

Là l’onde immense bruit sous la page des flots
En miroir impoli qui reflète ses eaux
La mer bête rampante dans la nuit s'enfuit
Pour épier la côte puis se retire sans bruit.

Eleanor Gabriel

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