Moi, ma vie, mon oeuvre et autres conneries.

rcclarence

Je suis née dans la ville rose, il y a déjà une trentaine d’années. Du coup, j’ai hérité d’un accent à la con et un chauvinisme exacerbé. Enfant, comme une parfaite petite tête à claque, je passais mon temps à lire au lieu de courir après une balle. A l’école, je ramenais tellement souvent ma science que je me demande encore comment j’ai pu survivre à ma scolarité et à me faire des amis.

A l’adolescence, les hormones faisant, je me suis sentit pousser des élans d’inspiration torturé et j’ai commencé à écrire des poèmes en me prenant pour Arthur Rimbaud. Fort heureusement, quelques flacons de Biactol plus tard, je retrouvais la raison et j’ai fini par bruler ce ramassis niaiseux en prose de ma puberté. De fait, je tirais un trait sur mes aspirations d’écrivain pour me consacrer à des trucs plus important comme le sexe et les séries TV.

Finalement, c’est le monde du travail qui m’a rattrapé et je me suis retrouvée à vingt ans torcheuse de culs professionnelle dans les hôpitaux en pensant avec nostalgie à l’avenir chiadé que je m’étais imaginé enfant.

Comme dans tous les contes de fées, y a toujours un prince dans l’histoire. Normalement, il aurait du avoir un cheval blanc mais vu que ce n’était qu’un plan cul, sa 106 rouge a fait l’affaire. J’étais persuadée qu’il se tirerait le lendemain, j’avais tord, à la place, il a tapé l’incruste dans ma vie.

En plus de squatter mon cœur, cet abruti m’a emmené vivre la tête en bas. En quelques mois, je suis passée du statut de célibataire apprenti infirmier à celui de fiancée, en Australie, chef d’une chocolaterie. Le tableau aurait pu être parfait si entre les kangourous, la bière pas chère et des spécialités culinaires douteuses, je n’avais pas décroché le ticket gagnant pour une maladie génétique qui m’a paralysé pendant plusieurs mois.  Spéciale dédicace à mes parents et à leurs gènes pourris !

Forcement, je me suis mise à occuper mes journées comme je pouvais à base d’histoires improbables, sorties tout droit du tréfonds de mon imagination. Fatigué de m’écouter raconter les aventures de mes petits personnages imaginaires, Petit Chéri m’a offert un ordinateur et ce précieux conseil « Tu devrais écrire toutes les conneries qui te passent par la tête, on sait jamais, ca pourrais finir par nous rapporter de la thune ».

Depuis, je chie des etrons de papier que j’essaie de fourguer à des maisons d’éditions.

  • Merci a vous pour vos commentaires. J'ai saute sur l'occasion de faire un truc decale ou je me moque de moi meme.

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Imagescaolxyq7 150

    rcclarence

  • J'adore !

    Y'a quelques fautes ( à la con ) qui gênent mon hémisphère droit de psycho-rigide maniaco-fatiguant,
    et normalement ici ça se fait pas de dire autre chose que " ouais, c'est génial, rien à dire "
    mais tu t'en tapes pas mal de ce commentaire hein, avoue !

    Superbe texte, voilà.

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Lo new york

    riatto

  • c'est drôle, vivant, moi j'ai aimé !

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Pivoines

    Ysabel G

  • Et lesdites maisons t'éditent ?
    J'ai souri car certains points me rappellent mon histoire. Surtout quand, en tant que "roi des ordures", je repense à mes rêves de gamin ou d'ado "biactolé"...

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Sdc12751

    Mathieu Jaegert

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