Monumenta, une ville dans un palais (chronique expo)
Christophe Paris
Dénué de bagages si ce n'est vos souvenirs, vous atterrissez aujourd'hui dans la ville aux anges.
Embarquement pénible. Une heure à contempler l'extérieur d'un temple de la Culture.
Une fois la carte d'embarquement retirée à l'une des trop rares caisses, vous passez le poste St-Pierre qui vous absout de son détecteur
ici on tire pas sur les colombes à corps d'homme.
A peine sur le tarmac vous êtes happé par une énorme structure de métal et verre, un dôme aux couleurs changeantes, aux fragrances musicales apaisantes. Enorme forme conique pour un passage entre les deux mondes. Non, vous vous trompez, la porte est derrière vous, ruine isolée.
Vous vous sentez téléguidé, vous la traversez, vous auriez pu la contourner...
Arrivé maintenant dans ces ruelles blanchies de lumière printanière vous éprouvez un sentiment d'être ange été dans cette cité si calme. Vous pensez à la Grèce, à la Casbah au Moyen-Âge, chacun y déambulant d'un pas lent et réfléchi.
On accède à quatre « bâtiments » abritant chacun un thème, une œuvre, en empuntant un couloir circulaire avant de la rejoindre. Cette révolution offre les clés pour mieux comprendre le travail des deux artistes, au travers de dessins, peintures et maquettes
le Mystique, même si on perçoit sa dimension philosophique et distancié, reste ici très présent mais non religieux.
Malgré quelques jolies toiles et esquisses on peut trouver que le travail date un peu en terme d'esthétique (maquettes essentiellement), les artistes sont octogénaires on comprend mieux le choix thématique.
On passe ensuite au musée vide, une grande pièce, deux portes et 2 banquettes où l'on s'assoit en y posant ses souvenirs, prêt à partir ainsi nettoyé pour le grand voyage...
C'est d'ailleurs le moment de redescendre sur terre en traversant la chapelle blanche et la chapelle sombre. Illustration parlante d'un cerveau dont les cases mémoire s'organisent de manière chaotique, disparaissant au fur et à mesure ne laissant parfois que le bout d'une branche comme seul souvenir.
La Chapelle sombre quant à elle illustre la mémoire des évènements récents rangés pêle-mêle dans notre cervelle.
Les visages sont à l'envers, les corps de travers, le tout affublés par endroit d'énormes tâches blanches, symboles d'un souvenir que ronge un oubli sans états d'âme.
C'est la sortie. Je replie mes ailes d'anges dans mon sac à ados, ressors en humain,
l'esprit dans un ailleurs où peut-être nous serons tous meilleurs.
toujours autant d'admiration pour ces mots qui guident , et deviennent notre regard. Précis avec un indispensable flou entre les mots, pour rester dans le vague de l'entre d'eux, antre d'humains sans éternité.
· Il y a plus de 10 ans ·Bref, tu me rends captive de ta belle plume.
elisabetha
Même au fond d'un trou perdu on peut voyager avec Christophe de Paris.Merci.
· Il y a plus de 10 ans ·Marion B
:D t'es trop choute marci ! Celle-là franchement j'ai accroché moyen, à suivre celle sur banlieue is beautiful dont la scénographie cartonne...va falloir que j'arr^te les chroniques j'écris plus que ça en même temps je m'y éclate et suis content de voir des retours comme le tien.
· Il y a plus de 10 ans ·Merci, en grand !
Christophe Paris
J aime beaucoup ta façon d écrire :)
· Il y a plus de 10 ans ·parismrs
merci madamedeparis, ça fait plaisir, toujours et vraiment.
· Il y a plus de 10 ans ·bôcou gentille tu es :)
Christophe Paris
extra, correspond bien au parcours un peu hors de portée, sous l’assaut du soleil et dans les franges ultimes. expo incontournable pour adeptes de l'entre-deux mondes.....
· Il y a plus de 10 ans ·Laure Cassus