NUITS BLANCHES

Pascal Germanaud

NUITS  BLANCHES

 

Je passe des nuits bien plus blanches que ta peau

Je pense à ton corps qui flotte comme un drapeau

Je passe des nuits blanches

Sur ton corps qui se penche

Sur ton corps qui s’endort

Dans le silence d’or

 

Je piste ton retour comme un fauve aux abois

Je te guette immobil’ comme un cheval de bois

Je guett’ les alentours

Comm’ le font les vautours

Sur des pas ivres morts

Sur la chaussée dehors

 

Je piège mes pensées pour en fair’ du vécu

Je tombe dans l’histoir’ comme un guerrier connu

Je piège mon passé

Comme un boulet d’acier

Dans les couloirs obscurs

D’un’ mémoir’ sur mesure

 

Je plonge d’aventures en récits émouvants

Je te change en étoile ou en sable mouvant

Je chang’ nos aventures

Retours vers le futur

Je passe des nuits blanches

Quand ton corps se déhanche

 

Je passe des nuits plus blanches que ta peau

Je pense à ton corps qui flotte comme un drapeau

Je médite, stressé

Comme un chien délaissé

Je me laisse envahir

Par le flot du délire

Je me pousse à songer au besoin de repos

Mais je passe des nuits plus blanches que ta peau.

 

                Le 11/01/87.           

                                        Pascal GERMANAUD

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