Ode à l'optimisme.
carlymood
Il y a des jours comme ça,
Où tu te lèves trop tôt ou trop tard,
Et devant ta tasse de café,
Tu repenses à ta vie, tu fais le point,
T'as comme un drôle de sentiment
Qui te noue le ventre et te fait trembler les mains,
Qui te fait renverser ton café et te brouille la vue.
Le silence devient pesant, même la radio ne te suffit plus,
Et même les ronflements de la chambre d'à côté
Font échos à ta solitude.
Tu regardes ta tartine de Nutella,
Tu viens de te souvenir de ton régime,
Tu te dis « putain, je suis pas superficielle »
Et tu te trouve des excuses pour t'empiffrer.
Tu prends une pomme pour te donner bonne conscience,
Alors que tu sais que ça n'a aucun sens.
T'avais prévu de faire des abdos,
Une vingtaine tous les jours,
T'es motivée, tu le fais deux fois puis tu te dégonfles.
En soutif devant ton miroir,
Tu tires la gueule devant tes formes,
Tu remarques que t'as des cernes et des points noirs,
Tu te réconfortes en te disant que t'es dans la norme,
Que t'es pas moche, t'es juste banale,
Que de toute façon y a pire que toi.
Mais ça te déprime parce que tu veux pas être normale,
Tu voudrais être remarquée pour une fois.
Alors tu te tartines la tronche de maquillage,
Fond de teint, eye-liner et mascara,
Mais t'as tellement peur des racontars,
Que t' oses même pas le rouge à lèvres,
Tu préfères ton baume à la graisse de phoque,
Qui te donne un air plus sage et plus mièvre.
Tu te plains de tes cheveux trop lisses ou trop bouclés,
Rituel matinal, trois coups de brosse en vitesse,
T'es en retard alors tant pis !
T' hésites entre tes talons qui te font des jambes de rêve,
Et tes vieilles converses que tu traînes depuis des siècles.
Tu te rappelles que tu vas en cours à pieds,
Que les rues où tu passes sont pavées,
Adieu les escarpins, tu les aimes trop pour les casser.
Et puis t'es toujours en retard, faut pas oublier.
Tant pis pour la séduction, t'façon t'es pas d'humeur,
Les mecs c'est tous des cons, aucunes valeurs.
Tu te proclames indépendante, besoin de personne,
Les hommes ça sert à rien, parole de nonne !
Mais t'es quand même là, le soir dans ton lit,
A te faire des films avec l'Amour en personnage principal,
Parce que tu crève d'espoir qu'un jour toi aussi,
Un putain de prince charmant vienne te sauver du bal
De tes regrets , ta rancœur, tes angoisses et ton ennui.
Merci Disney.
je viens de chez Mamzelle -plume. J'aime toujours ce qu'elle aime. Supervivant, dynamique et tristoune, un joli bouquet d'humeurs dépeint avec humour. Mais je suis d'accord c'est un peu long. Et on n'aime jamais "se" couper.
· Il y a plus de 9 ans ·elisabetha
Oh là c'est un gros coup de coeur, avec douceur et criante vérité.. Tu nous dépeins magnifiquement bien.
· Il y a plus de 9 ans ·mamzelle-plume
Hahaha je me suis tellement reconnue dans les premiers paragraphes... J'aime beaucoup, chapeau.
· Il y a plus de 9 ans ·clouds6
J'ai bien aimer la fin, le dernier paragraphe (moins le début plus banal)
· Il y a plus de 9 ans ·Rimes bien trouvées, donc jolie conclusion
lilaa
Oui, c'est vrai, je pense que je vais le retravailler d'ailleurs. Et merci beaucoup pour ton avis.
· Il y a plus de 9 ans ·carlymood
J'aime beaucoup le ton et le caractère qui ressort de ce texte.
· Il y a plus de 9 ans ·Mélanie Courtois
Merci !
· Il y a plus de 9 ans ·carlymood
Mieux vaut un bon conte (genre qui existe depuis la Renaissance) qu'une piètre histoire. L'espoir, inhérent à la Nature Humaine, fait vivre et évoluer la société.
· Il y a plus de 9 ans ·Isabelle Polle
Exactement.
· Il y a plus de 9 ans ·carlymood