pardon

la-louve

Après t'avoir enracinée à mes chaires, j'ai abreuvé ton sang de mes toxines, créatures

de mes adictions.

Libérée de mon antre, voilà qu'impreignée de mes odeurs, tu hume mon air.

Je t'ai livrée au monde, t'infligeant tant de peines.

Moi qui t'ai tant voulue, te désirant si fort je t'ai vouée à la mort.

Bientot, je parachève ton univers de mes plaintes incessantes, je t'enivre de mes

tourments.

Rêvant à ta place, je t'impose mes exigeances et tu étouffes sous le poid de mon

 amour.

Moi qui t'ai tant voulue, te désirant si fort je t'ai vouée à la mort.

Aujourd'hui je te prive de liberté en te confinant à mes cotés.

A tes yeux je ne peux que transparaitre, tu porteras les sequelles de mes moindres

 échecs.

Moi qui t'ai tant voulue, te désirant si fort je t'ai vouée à la mort.

Avenante, j'éclaircis ton chemin,  te dépeind l'obscurité et ceux qui l'a traverse.

M'assurant que cette vision de l'horreur t'apparait, je tue ton innocence.

Pardon, ma fille, moi qui t'ai tant voulue, te désirant si fort, je t'ai vouée à la mort.

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