Paul

louzaki

Paul,

Je dois dire que tout a été trop vite entre nous. En tout cas, j'en ai l'impression. Tu sais que je ne suis pas bonne pour exprimer ce que je ressens. Je suis vite perdue. Vite enfermée sur moi-même.
Je sais que tu as essayé. Que tu as fais des efforts. Il faut croire que depuis le début, ça ne devais mener à rien. C'est effroyable de te dire ça. Je me déteste de le faire. Mais il le faut.
Je ne suis pas aussi bien que tu le pensais. Pas comme tu le voulais. Tu t'en rendras compte plus tard, juste avant de m'oublier.

Et tes mots devenaient de plus en plus durs. Et même la façon dont tu les écrivais était violente. J'ai eu peur. De te perdre. Puis de toi. J'avais raison d'avoir peur finalement.
Et puis, tu as arrêté d'essayer. Moi aussi. Tous les deux, nous avons arrêtés d'essayer. Arrêter de faire des efforts.

Et cette lettre ressemblera à celle que des millions de personnes se donnent, s'envoient, se jettent à la figure chaque jour, dans le monde entier. Parce que c'est comme ça.

Alors je vais arrêter de me justifier.
Et juste te dire que je t'aimais. Il y a longtemps.



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