Pensées vagales

mlpla

Pensées premières

Mystère inextinguible

Etrange phénomène

Qui fait de l’homme une bête sanguinaire

Quand la passion le hante

En un point de secousses  de la poitrine humaine.

Le cerveau se déchire en lambeaux de folie

Jusqu’au cri étouffé du mal cérébral

Qui le mine en sangsue de l’os à la moelle.

Qu’appelle t-on  « Nature Humaine »

Lorsque l’homme possédé

En démon sanguinaire

Ne connaît plus de bornes

Ejaculant ses maux telle une verge érectile ?

Le domaine du savoir peu à peu s’amenuise

Pour laisser incertaines des pensées trop fragiles.

Le décor troublant de deux têtes qui s’aiment

Se meut en peu de temps

En deux corps s’affrontant.

Les paroles se taisent alors

Pour faire naître d’autres sons

Vibratoires.

Mystère inextinguible de la passion humaine!

Pensées secondes

Amante Intrépide !

Tu t’es donnée au mal et ne peux t’en défaire

Ta raison se confond et suffoque en ton sein

Ton souffle alourdit ta poitrine béante

Ton cœur bât à rompre

A évoquer son nom

Et tu crus ce démon qui te suce les sangs ?

Paroles jetées à vide

Cris infâmes et pleurs indus

Comédies, balivernes !

Te voilà à  nouveau prise d’un délire constant

Enivrée de  ton mal et baignée de ton sang

Qui palpite en ton pouls comme battements de tambour

Singeant le rythme fou de la danse de l’amour.

Pensées troisièmes

Le mal s’était tu un moment

Et tu goutais avec délices tous les plaisirs

Et tu partageais avec contentement tous les bonheurs

Mais voici qu’aujourd’hui de nouveau

Ton cœur et ton souffle ne s’accordent qu’à moments

La fièvre envahit ton corps et ton âme

Le trouble ravive le mal endormi sous la chair

Le Néant !

Tu aimerais sombrer dans cette douceur maladive

Et laisser ton cerveau s’éclater sans le taire

Pour t’accorder au mal, au poison, aux tourments.

Mais ton sang se glace sous cette sève brûlante

Et tes membres brisés s’affaissent sous leurs poids.

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