Perversité

Hervé Lénervé

Ce texte peut heurter la sensibilité des plus jeunes et des âmes romantiques de Jules César et chevaleresques en équitation.

Je me réveille, tôt le matin, au milieu d'un rêve érotique avec une trique d'enfer. Comme je n'aime pas gâcher, je tends ma main côté femme. Merde, il n'y a rien ! C'est vrai, je me souviens, à présent, à moitié dans les vapes, que ma moitié est partie, trois jours, à un congrès de chasseurs d'escargots de Bourgogne, en Bourgogne.

Pas grave, je vais aller voir ma fille.

J'entre dans sa chambre sur la pointe des pieds, je touche, ça trique toujours encore bien, j'ouvre délicatement le seul drap qui la protège de sa nudité intime et voit l'édredon nu, lui aussi, en position de sécurité fœtale, endormi dans son lit. Je ne le trouve pas very sexy, l'édredon. On dirait une grosse saucisse pour être soft.

Et là, j'ai un flash, putain de mémoire ! On n'a jamais eu de fille, ma femme et moi, juste un garçon et je ne mange pas de ce pain-là. Mais au fait, où est-il, donc, passé, le fiston, alors ? Il a découché ! Il va falloir que je me réveille, mais si je me réveille complètement, je débande complètement et qui God sait quand cela se reproduira de nouveau, je ne prends pas de risques. Allez !  Hop, la voisine !

La voisine, elle est terrible !

Enfin, vraiment terrible et pas torride du tout. Une chouette effraie qui effraie ! Une chouette pas chouette, en fait. Une vieille mégère moustachue, moche, bête et méchante, une cumularde, tant pis, à l'amour comme à l'amour.

J'ouvre sa porte de pavillon de banlieue, elle ne ferme jamais, elle doit penser qu'elle ne risque pas d'être violée, même dans le noir. Oui, car en plus, elle pue le bouc.

Mais ce serait sans compter sur les cœurs purs et durs qui ne reculent devant aucun sacrifice de leur personne pour assouvir leurs propres plaisirs, ma pomme, herself, quoi !

J'entre. Je n'aurai pas dû, j'aurais mieux fait de ne pas entrer. Quel suspens ! Je vous sens au paroxysme de votre curiosité malsaine.

***

Interlude…on souffle un peu, en regardant un ourson dévorer une tartine inoffensive de confiture, pour n'utiliser aucune trademark qui oublie de rétribuer mes efforts de citation.

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Bon, ça y est, vous êtes redescendus, on peut reprendre… oui ! D'ailleurs, vous n'êtes pas les seuls à être redescendus des cimes. Aussi quelle idée de passer une Pub à la con !

Donc, je rentre chez moi, la queue entre les pattes. La mégère, pas terrible du tout, sera lésée de sa nuit d'amour. Pas tant que cela finalement, car en partant, je regarde par la fenêtre dont elle ne ferme jamais les volets, car elle ne craint pas… déjà dit… et que vois-je donc dans la chambre de la vioque ? Putain, c'est vraiment la matinée des suspens d'enfer, today !

***

Pause ! Je ne risque plus rien, j'ai le temps à présent et en parlant de durée :

Vous devez mesurez précisément un temps de 45 mn.

Mais vous n'avez à disposition que 2 mèches qui brûlent en une heure o'clock, pile-poil, mais d'une façon aléatoire.

Comment est-ce, donc, possible que cela se fasse, dis donc ? 

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… et que vois-je donc dans la chambre de la vioque ? Mon fiston en train de se faire déniaiser par l'autre nymphomane.

Oh, my Sextoy ! Pardon, Oh, my God Michet, quelle famille ! Il va prendre un de ces savons, le traître, à me piquer mes maîtresses.

***

Je n'ose pas penser à ce que peut bien faire ma femme, en Bourgogne, entre tous ces gros escargots de Bourgogne.

Mais quelle famille d'obsédés, vous dis-je !

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Ne me remerciez pas pour cette initiation à la langue de Shakespeare. Je vends la solution de l'énigme des mèches à ceux intéressés.

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