Petites poésies, petite poésie

ysee-louise

à mes deux enfants, sans qui je ne serais pas celle que je suis

Hoang-Yen (Lidvine) et Minh-Tâm

Ma fille

 Ma petite savante, ma fine, mon éclairée

 Tu poses sur le monde ton regard étonné

Essayant de comprendre, comme il est fabriqué.

Ton visage habillé de rondes lunettes roses

Tu te concentres et cherches le secret de toute chose.

Comment les bouteilles d’eau deviennent-elles des pulls ?

Comment, lorsque l’on souffle, peut-on faire des bulles ?

Comment, s’il vous plait, les bébés sont-ils faits ?

Mais où étais-je avant, avant que d’être née ?

Que signifie « R.F. » en haut de la mairie ?

La république diffère donc de la monarchie ?

  

Ma vive, ma gymnaste, ma petite excitée

 Dans la salle de classe, souvent tu es tombée

Tant assise sur ta chaise, tu ne pouvais rester

Faisant dégringoler, gomme, crayons et stylos.

La maîtresse pourtant, ne te grondait pas trop.

A l’âge d’un an déjà, tu avais décidé

Que la sieste pour toi, c’était bien terminé !

Tu restais plus d’une heure, allongée dans ton lit,

Jouant avec tes jambes, ton doudou et Winnie.

Sur la poutre, sur les barres, et même au toboggan,

Tu dépenses l’énergie qui boue trop en dedans.

Mon elfe, ma rêveuse, ma jolie petite fée

 Tu mets de la magie dans toutes nos journées.

Une douce poésie habille tes pensées.

Tu me demandes le soir si je sens une corne

Pousser là sur ton front, comme celle de la licorne

Que tu veux être plus tard quand tu seras plus grande

Pour galoper le jour, et survoler la lande.

Oh, comme c’est agréable de sentir les odeurs !

Me dis-tu tout à coup, d’un ton doux et rêveur.

Tu regardes s’envoler, un morceau de papier

Et déclares, philosophe, que c’est là la beauté.

Ma savante, ma gymnaste, ma jolie petite fée

Comment est-il possible de voir rassemblées

En une seule personne, tant de choses opposées ?

Tantôt rationnelle et des heures concentrée,

Assise à ton bureau ou à nous questionner.

Tantôt d’une énergie, à faire tourner les têtes,

Chantant, dansant, sautant, une éternelle fête.

Tantôt belle créative, et pleine de talents

Ecrivant une histoire d’un roi intelligent.

Chaque jour tu nous étonnes et nous émerveilles.

Tu es ma fille chérie, mon cadeau, ma merveille 

Petit Roudoudou

 C’est difficile à expliquer.

C’est son sourire, c’est sa gaité,

Son petit air espiègle aussi

Lorsqu’il a fait une coquinerie,

Les « Te t’aime Maman » au coucher,

Les petits baisers du lever,

Sa tête lourde sur mon sein,

Histoire du soir et doux câlin.

Quand je le vois courir vers moi

Me saisit cet étrange émoi

Qui prend au ventre et sert le cœur,

En overdose de bonheur.

Je deviens mère louve, mère tigresse,

Pour ce petit bout de tendresse.

Il est ma vie et plus encore,

Mon fils, ma chaire, mon trésor.

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