"Qui n'a pas connu l'absence ne sait rien de l'amour. Qui a connu l'absence a pris connaissance de son néant."
© Christian BOBIN
Absence
Dans mon cœur tombe une neige de printemps,
Emplie de nostalgie.
Cette neige est blanche,
Comme la blanche colombe qui s'envole vers la maison du bonheur.
Il pleut dans mon cœur,
Comme cette larme qui coule sur ma joue,
Qui glisse doucement vers l'éternité,
Emplie d'amour.
Le jour se lève sur le pré de mes souvenirs,
Et, deux arbustes qui se regardent,
Semblent s'éloigner l'un de l'autre,
Comme des adieux sur le quai d'une gare.
Dans mon cœur il pleut une fine lumière blanche,
Emplie d'espérance.
Cette lumière blanche, est comme une absence
Qui s'en va pour le pays où l'on n'arrive jamais.
© Paul Stendhal
Pontoise, le dimanche 28/03/1999
C.E. le lundi 10/02/2020
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Musique : Suite no 3 in ré majeur, BWV 1068 Air – écrite par Johann Sébastien Bach – jouée par Stuttgarter Kammerorchester / Karl Münchinger
S'il neige maintenant
· Il y a plus de 4 ans ·C'est qu'il fait plus chaud
En haut qu'en bas
Et j'ai si froid
Que le nuage
Voulant me tenir chaud
À gelé à mes côtés
Maintenant
Je ne suis plus seul
A me les geler...
reklewski-pawel
Bonjour Pawel,
· Il y a plus de 4 ans ·Je te remercie de ta lecture, de ton appréciation, et de ton commentaire.Voilà donc une belle réflexion que tu soulèves ici par ton propos avisé.
En effet, on ne peut s'empêcher d'évoquer ici la pensée de Francis Ponge, en questionnant la possibilité de penser une clinique des objets, notamment à partir de deux concepts poétiques que sont l’objeu et l’objoie. C’est dans Le soleil placé en abîme que Ponge définit l’objeu, comme résultat de la subjectivité face à l’objet. L’objeu suppose un espace laissé entre le mot et la chose — un jeu, ou un je. L’enjeu poétique, pour Ponge, est un accès à la jouissance par les mots, comme si le langage pouvait jouir et faire jouir en touchant directement à l’être de la chose : occasion de l’objoie.
Cynthia Fleury rappelle que c’est à la production d’une cosmogonie que le poète aspire, et non pas à celle d’une cosmologie ; c’est bien le parti pris des choses qu’il cherche à atteindre, et non pas leurs noms seuls. Pour Ponge, attraper l’objet sous sa forme d’objeu relève ainsi avant tout d’une méthode de création, visant à remettre en question une définition des mots au détriment de celles des choses nommées. Il s’agit pour lui de relever l’écart entre description et définition pour questionner ce qu’on dit de la chose en la nommant.
Pour parler de la figure de l’œuvre en progrès chez Ponge, Fleury s’appuie sur l’article intitulé « La fable d’une fabrique, Ponge et son pré », écrit par Jean-Charles Depaule, dans lequel il est rappelé qu’au cours de promenades avec Picasso, Ponge aurait remarqué sa manie de collecter des objets pour en faire des sculptures : c’est ainsi pour lui de l’acte de ramasser, c’est-à-dire, de tirer quelque chose du monde, que l’œuvre se produit, à la rencontre du réel et du temps. La Fabrique du pré est ainsi un texte consistant précisément à montrer l’opération qui consiste à faire naître le texte, figurant l’écrivain comme artisan, œuvrier. Fleury précise que le sujet est toujours création de soi, et c’est pourquoi à la recherche de sa forme propre : pour Ponge, sa vie et son œuvre ne font qu’un ; il se raconte ainsi toujours, à mesure qu’il raconte les choses. C’est pourquoi il accorde une telle importance au caractère visible du brouillon, des ratures et des états successifs de son travail d’écriture : le brouillon est ce qui reste de l’identité subjective essentielle, entière. En vérité, rappelle Fleury, du sujet, rien ne s’efface et tout compte : la mise à nu du processus d’œuvre pourrait alors aider l’autre à œuvrer à son tour, et relancer son processus de symbolisation.
Pour penser une clinique de l’objet, Fleury s’appuie ici sur un article de Roussillon, intitulé « L’objet, médium malléable et la conscience de soi », qui insiste sur la fonction occupée par les objets dans la régulation de la vie psychique des sujets — fétiche, transitionnel, autistique… Également, elle part du texte de Roussel, intitulé « L’objeu », pour rappeler la fonction du « jeu » dans l’objet, de l’espace permettant aux éléments de l’objet de s’articuler entre eux, sans lequel ce dernier casse. Il s’agit ainsi pour le sujet de sublimer ce vide fonctionnel par le jeu, de sorte à ce qu’il ne devienne pas abyssal. Évoquant la pensée freudienne du jeu, Fleury rappelle que c’est l’objet-jeu qui aménage la séparation chez l’enfant : c’est parce qu’il y a objet qu’il y a, aussi, sujet. Cherchant dans les mots et dans les choses un art à la mesure de l’homme — tout entier fini et infini —, Ponge évoque à propos du sujet son « âme transitive », qui aurait besoin d’objets pour être : vecteurs d’affections, il pense ainsi les objets comme autant d’occasions du je, de jeu et de joie à la fois.
Sources : https://youtu.be/lntGINFPPhg
Je te remercie très sincèrement de ton commentaire, qui nous a permis de revisiter les théories de Francis Ponge,écrivain, poète français, né à Montpellier le 27 mars 1899 et mort au Bar-sur-Loup, Alpes-Maritimes, le 6 août 1988.
Ce fût un vrai bonheur de te lire, ton commentaire à mon poème étant en parfaite adéquation avec ce qu'il exprime.
En te souhaitant une agréable journée, je te dis à bientôt de te voir ici, sur mon site.
Bien Amicalement.
Paul Stendhal
C.E. le mercredi 22/04/2020
Paul Stendhal
Ecris nous encore Paul de ta majestueuse plume qui a été, qui est, et qui sera toujours présente et reconnue, même à perte de vue !
· Il y a presque 5 ans ·Chaleur et réconfort, Apolline
Apolline
Bonsoir Apolline,
· Il y a presque 5 ans ·Chère Amie,
Devant ton laudatif commentaire, le petit poète que je suis ne peut que s'incliner devant tant d'éloges, et te remercier humblement pour ta lecture et ta note, au-delà de l'appréciation que tu as eue de ma prose poétique !
Je suis honoré d'un tel dithyrambe, et du panégyrique que tu as écrit !
Promesse est ici faite, de pouvoir encore écrire avec ma poétique plume, pour faire que ma poésie, puisse enchanter, chacune et chacun de mon lectorat.
Je te remercie mille fois de ce magnifique commentaire, qui, tu t'en doutes, me ravit et sincèrement me touche beaucoup.
Je t'embrasse.
Au plaisir de te lire mon Amie.
© Paul Stendhal
C.E. le 15/02/2020
Paul Stendhal
Une douleur que l'on sent si intense, décrite avec talent et une infinie délicatesse...
· Il y a presque 5 ans ·marielesmots
Bonjour marielesmots,
· Il y a presque 5 ans ·Je te remercie de ta lecture, de ta note et de ton très juste commentaire !
Il est vrai qu'il y a une intense douleur dans cette prose poétique, et cette souffrance d'antan, est autobiographique.
Tu as su trouver les mots on ne peut plus adéquats, pour traduire les sentiments ressentis par le petit poète que je suis !
Je t'en suis infiniment reconnaissant.
Je t'embrasse bien Amicalement.
Au plaisir de te lire mon Amie.
© Paul Stendhal
C.E. le 13/02/2020
Paul Stendhal
Sublime !!
· Il y a presque 5 ans ·Louve
Bonjour Louve,
· Il y a presque 5 ans ·Je te remercie très sincèrement de ta lecture, de ta note, et de ton élogieux commentaire qui me fait vraiment plaisir.
C'est toujours un bonheur de te lire.
Bien Amicalement.
© Paul Stendhal
C.E. le mardi 11/02/2020
Paul Stendhal
Sobre et délicat :)
· Il y a presque 5 ans ·Mario Pippo
Bonjour Edgar Allan Popol,
· Il y a presque 5 ans ·Je vous remercie de tout cœur de votre lecture, de votre note, et de votre commentaire qui me touche sincèrement.
C'est un vrai plaisir que de vous lire, et je vous en sais gré.
Bien Amicalement.
© Paul Stendhal
C.E. le lundi 10/02/2020
Paul Stendhal