Pour l'amour de Dieu!

akayuki-ookami

Un matin de février, alors qu'il était à court d'idée, Kevin alluma la télé et le programme diffusé fut une véritable révélation : l'homosexualité, fléau de toutes les religions. Il l'éteignit et se frotta presque les mains sous l’excitation et l'impatience. S'il était hétéro, Kevin se savait capable de dépasser les limites et il le fit, bien sur. L'un de ses amis, fils de militaire, bien éduqué, premier de la classe et tout ce qui s'en suit était aussi le garçon le plus gay qu'il n'ai jamais rencontré et il se savait dévorer des yeux dès qu'il venait à le rencontrer ce qui, loin de le mettre mal à l'aise, l'avait toujours profondément enthousiasmé. C'est ainsi que Kevin se retrouva ici, face à ce garçon pour lequel il n'avait aucun penchant, à glisser son pied contre sa jambe pour la caresser doucement, le regard planté dans le sien, la langue couvrant sa lèvre supérieur. Conscient de son charme, il ne lui fallut pas plus de vingt minutes pour que son ami tombe dans le piège, il n'eut alors qu'à le ramener chez lui en faisait attention : sa mère devait les surprendre avant que ça n'aille trop loin.

Ainsi, à 17h49 exactement, Kevin tira son ami dans le salon, ils s'assirent sur le canapé, leurs lèvres se lièrent et Kevin se surpris même à éprouver pour ce garçon un désir implacable. La main qui se glissa sous son haut sembla experte, il frémis, la caresse commençait à peine que la clé glissa dans la serrure, la porte se déverrouilla, il dut retenir le visage de son amant pour maintenir un baiser qui serait le summum de cette mauvaise blague. La réaction de sa mère fut aussi surprenante que blessante : elle n'était pas seule. Derrière elle, son nouveau mari, devant elle le regard provocateur de son garçon dont les lèvres se détachaient à peine de celle de son ami. Celui ci fini par forcer suffisamment pour reculer son visage et s'extraire du contact brûlante, il se leva en s'excusant et lâche un « je t’appellerais » avant de prendre la fuite.

« Kevin Mickaël Delacour ! »

Là, c'était le summum de la colère, elle avait dit son nom complet. Il n'avait pas peur d'elle, il savait qu'elle n'aurait pas la force de lui faire du mal : il se contenta de jubiler intérieurement. Le dégoût dans son regard, la grimace offusqué, les veines de sa gorge qui se tendent sous la colère refoulée. La phrase qui l'amuse tant va sortir, elle est au bout de ses lèvres et, sans qu'il ne le remarque à temps, un point s'abat sur son visage.

« Tu n'as pas honte de ton comportement ?! »

Tombé au sol, Kevin regarda l'homme qui l'avait ainsi frappé, il lui semblait immense, une montagne dressé au-dessus de lui. Le jeune garçon serra les points, il ne faisait pas le poids contre lui mais il avait des arguments.

« Je vous poursuivrais en justice pour ça !

-Je ne pense pas, non, répliqua l'homme. Tu n'es pas majeur, tu n'as aucune droit. Vas dans ta chambre, nous déciderons de ton sort.

-« Aimes ton prochain », ça te dit rien ?

-Aimes tu le tien ? »

Kevin grogna et se releva, en tenant sa joue il se rendit dans sa chambre. Une fois assit sur son lit, il lui fallut un moment pour reprendre son calme et remettre ses idées en place, c'est ainsi qu'il se mit à réfléchir à la suite des événements : la probabilité que cette homme puisse influencer sa mère mais que lui ferait-il faire ? Sa mère ouvrit la porte, les bras croisés sous sa poitrine, l'air apitoyé. Elle s'excusa, lui dit que ce n'était pas sa faute puis s'écarta pour laisser entrer l'Homme.

« Fais ta valise, tu n'as plus rien à faire ici. »

La plaisanterie avait été trop loin et, le pire, c'est que Kevin venait de réalisé à quel point il aimait ce garçon qu'il avait embrassé pour son simple amusement.

  • Pas mal, j'apprécie ^^

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Claude joseph vernet   clair de lune 500

    olivierdujour

  • J'sais pas si faire preuve d'indifférence par rapport à ça, c'est vraiment la bonne manière d'agir. Y'a rien de pire que le flou.

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Logo bord liques petit 195

    octobell

  • Entre nous, le deuxième cas c'est quand même le plus sympa hein? A près y a les gens comme ma famille: ils savent et ils ne disent rien! x) Ma foi, c'est pas plus mal même si ça laisse un petit effet de flou... Bref, jeracontemavie.com!

    · Il y a plus de 10 ans ·
    316346 146742062085840 2012580098 n 150

    akayuki-ookami

  • Ah oui je l'avais lue celle là ! C'est fou comme ça peut sonner d'actualité, ce genre de texte. Y'a ces parents qui foutent leur gamin à la porte, et y'a ceux qui leur écrivent des lettres enflammées pour leur dire qu'ils savent qu'il est gay depuis qu'il a 6 ans, qu'ils l'aiment depuis qu'il est né, et qu'ils n'en ont rien à secouer de sa sexualité.

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Logo bord liques petit 195

    octobell

  • Mademoiselle, vous m’impressionnez ! Corneille pensait à toi en disant : "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années". Bravo !

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Avatar loup 54

    matt-anasazi

Signaler ce texte