Préliminaires
miss0
Emily faisait rouler la molette de sa souris d'un doigt nerveux. Elle n'aurait pas dû se trouver là ! En plus, les personnes qu'elle devait rencontrer étaient en retard. Elle soupira. Ce matin elle s'était levée, délicieusement émoustillée à l'idée d'un après-midi qu'elle espérait voluptueux. Ce rendez-vous elle l'attendait depuis longtemps et s'y était préparée avec soin. Elle s'était troublée au contact de l'organza de son chemisier, avait frémi en tendant le nylon de ses bas sur ses mollets ronds et musclés, souri en redressant leur couture. Elle avait marché à longues foulées jusqu'à son bureau... Un pas presque martial qui avait fait danser les pans de son long manteau noir. Emily souriait, Emily se sentait attendue, Emily se sentait désirée. La matinée et ses obligations seraient vite expédiées et ensuite, elle le rejoindrait lui, dans son duplex design du 9ème. Emily détestait le quartier dans lequel il avait élu domicile. Elle le trouvait morne et triste et ne faisait l'effort de s'y rendre que pour lui. Ils boiraient probablement un verre sans un mot. Elle monterait l'étroit escalier qui menait à sa chambre en sentant son regard braqué sur ses fesses et une fois là-haut, elle se laisserait aller... A ses mains, à sa bouche, au savoir-faire dont il faisait preuve pour la dévêtir et l'investir...
C'est vers 11h que tout avait dérapé. Convoquée chez un client avec son équipe, sommée de faire un point rapide sur les dossiers en cours afin de rencontrer et de former 2 nouveaux collaborateurs avant le week-end ! Elle avait dû annuler son rendez-vous. Comme si cette réunion n'avait pu attendre lundi ! Emily serra les dents. Ces gens étaient toujours si pressés et si persuadés qu'ils tenaient le destin du monde entre leurs mains. Voilà comment elle s'était retrouvée à 14h tapantes assise dans cette pompeuse "salle du conseil" entourée de 3 de ses collègues. La décoration fraîchement repensée suintait l'identité danoise de la société mais l'éclairage était bête et lui tapait dans les yeux.
Son client venait d'entrer, suivi d'un aréopage de collaborateurs. Emily se leva pour les accueillir et une armée de frissons lui parcouru immédiatement l'échine ... Déçu et frustré par cette rencontre avortée, son amant l'avais mise... A l'amende!
"- Tu vas retirer ta culotte et aller sans elle à cette réunion. Une fois là-bas, je veux que tu penses à ce que je te ferais si nous étions ensemble !"
Et là... Le frottement du crêpe sur sa peau dénudée lui rappelait qu'en bonne joueuse bourrelée de remords, elle avait obéi ...
Son regard se mît à pétiller lorsqu'il croisa ceux des deux nouvelles recrues à l'origine de son tourment.
S'ils savaient !
Cette pensée fit naître un nouveau frisson qui s'accentua lorsqu'elle s'aperçut que l'un d'entre eux la reluquait de haut en bas. Obnubilée par le souvenir des lèvres de son amant se promenant sur sa peau, elle commença la présentation. Son rôle serait bref et allait lui laisser tout le loisir de se livrer avec délectation à son impudique punition.
Elle se dandina sur sa chaise et dû réprimer un gémissement. Était-ce le frôlement de l'étoffe ou le souvenir de ses mains, dégrafant son soutien-gorge, enserrant sa poitrine, pinçant ses tétons jusqu'à les sentir durcir sous ses doigts. Ses yeux bleus croisèrent à nouveau ceux du jeune godelureau qu'on venait de lui présenter, elle soutint son regard mais elle ne le voyait pas. Son horizon était celui d'un corps viril contre lequel le sien se frottait doucement, de lèvres charnues et mobiles qui exploraient lentement chaque centimètre de sa peau. Elle luttait pour ne pas fermer les yeux et ressentir son souffle chaud couler dans son cou. L'excitation commençait à la gagner, elle sentait une chaleur suspecte se déplacer de son ventre vers l'intérieur de ses cuisses. Les voix de ses collègues lui parvenaient sourdement, comme amorties par le paravent des images totalement érotiques qui défilaient maintenant devant ses yeux. C'était ses mains qui agrippaient sa jambe, la levait haut pour la positionner sur sa hanche, qui progressaient le long de sa jupe pour constater avec plaisir qu'elle lui avait obéi, c'étaient ses doigts qui trouvaient son bouton de chair tendre et le carressaient jusqu'à le sentir se gorger de désir, c'était sa voix qui psalmodiait son nom et éclipsait celles des hommes présents à la table. Sa peau frissonnait malgré la chaleur de la pièce. Elle croisa les jambes haut pour endiguer les frémissements qui commençaient à la gagner, elle était trempée. Le jeu était dangereux ! Il fallait que cela cesse, elle peinait vraiment à feindre l'intérêt pour toutes les fadaises débitées ici. Son corps était affamé ! Il réclamait sa pitance... Elle entendit avec reconnaissance son client égrener les prochaines étapes, signe que son supplice touchait à sa fin, prit congé comme dans un songe...
Une fois dehors, elle offrit son visage au vent dans l'espoir de s'apaiser un peu sans obtenir l'effet escompté. Son corps brûlait d'un désir incandescent ! Elle consulta rapidement sa montre... Et sans réfléchir, se précipita chez lui. Elle voulait sentir ses mains se glisser sous sa jupe, agripper ses fessés, pétrir sa chair. Elle voulait lui montrer qu'elle lui avait obéi, qu'il sache, qu'il sente...pour qu'il n'ai aucun doute la prochaine fois sur sa capacité à relever des défis. Elle allait réclamer son dû, leur dû...et jouir...enfin !
Les rapports travail-désir... L'amant d'Emily va être comblé !
· Il y a plus de 8 ans ·Des réunions pareilles, je n'ai pas trop connu.
Mais j'ai souvenir (fort lointain) d'un examen oral d'anglais que j'ai passé, au début de l'été. L'examinatrice, jeune, en robe légère, offrait un décolleté exquis, ouvert, doux et garni.
Et moi, j'avais 19 ans. Imaginez mon état pendant qu'elle me questionnait. Coup de bol: j'ai toujours été très bon en anglais. J'ai répondu, dans un état second...
Eh ben ! Elle m'a mis 18/20. Il y a bien des décennies de cela. Son décolleté, je ne l'ai jamais oublié !
astrov
Merci Astrov. Le coup de la prof d'anglais je vois bien ce que tu veux dire. La mienne en première et terminale était comme celle que tu décris. À chaque sortie de cours mes petits camarades étaient ... Comment dire... Émus
· Il y a plus de 8 ans ·miss0
j'aime ! allegro ma non troppo ;-)
· Il y a presque 9 ans ·Patrick Gonzalez
Merci Patrick, de ton passage, de ta lecture et de ton commentaire
· Il y a presque 9 ans ·miss0
Hello Miss! J'adore ton rayon chaud légèrement saupoudré d'aéropage, de godelureaux et des cousins qu'on ne lit pas tous les jours... quand il n'y en a pas trop et qu'on n'a pas besoin de wiki pour nous éclairer, c'est bon... puis tout ça va crescendo mais n'est jamais cru ou indigeste ;-)))
· Il y a presque 9 ans ·julia-rolin
Merci ! J'aime jongler avec les mots un peu désuets ou oubliés
· Il y a presque 9 ans ·miss0
Pensées amies, Miss ;-))) et bel été !
· Il y a plus de 8 ans ·julia-rolin
Merci à toi, je viens à peine de sortir d'un long tunnel et vais enfin pouvoir me plonger dans ta prose... J'ai quand même acheté le bouquin le jour même où tu nous as annoncé sa sortie
· Il y a plus de 8 ans ·À moi les les aventures de ta fugitive !
miss0
yeah!!! belle lecture alors, pourvu qu'elle t'emporte loin des tourmentes ;-)))
· Il y a plus de 8 ans ·julia-rolin
Waouh ! Soulagée qu'elle puisse enfin aller à son rendez-vous ....et puis elle est déjà toute excitée ...
· Il y a presque 9 ans ·Superbe miss0, d'accord avec Maud, ç'est monté crescendo !
Louve
Merci de ton commentaire. Ça réchauffe !
· Il y a presque 9 ans ·miss0
Un texte et une excitation qui montent crescendo !...pour aller plus haut, aller plus haut ♫♪ :-))
· Il y a presque 9 ans ·Maud Garnier
J'aime jouer avec le crescendo. Merci pour ce petit commentaire musical :-)
· Il y a presque 9 ans ·miss0
;-))
· Il y a presque 9 ans ·Maud Garnier