Prélude de juin
albane-soren
Quand je posais mes doigts,
Farouches sur ton rebord,
Ta peau, ton corps si froids,
Je n’osais pas encore.
Te souviens-tu, au fond,
Rêvassant près de toi,
Juin glissait de mon front
Sur mes seins jusqu’en bas.
Assise là, juste au bord,
Effleurant mes épaules,
Et ce dos raide à mort...
J'aimais que tu me frôles.
Souvent, je m'étalais,
La tête sur ta carcasse,
Caressant ton damier,
L'esprit brumeux et schlass.
Parfois, ma bouche charmeuse
Faisait une moue déçue
Lorsqu'une note malheureuse
Pinçait sa déconvenue.
Et sous mes pieds tremblants
J’aggravais ton émoi,
Relevant doucement
Ma petite robe en soie.
Mon homme, Liszt évinçant,
Plongea dans l’échancrure,
Et soulevant mes volants,
M’inonda de son stupre.
Quand il fondait en moi,
Ô comme j’aimais tes ondes,
L’échine brisée sur toi,
Goûtant le jour et l’ombre.
Quand j’enfonçais ma peine,
A m'en plier les ongles,
Le chant de tes Sirènes,
Me rendait moins immonde.
... Quand je poserai mes doigts,
Cassés sur ton rebord,
Ta peau, ton corps si froids,
M’aimeront-ils encore ?!
Yess!
· Il y a plus de 12 ans ·myos
Superbe, bravoooo!
· Il y a plus de 12 ans ·janteloven-stephane-joye
cdc
· Il y a plus de 12 ans ·yan--2
Fort joli !
· Il y a plus de 12 ans ·Patrice Merelle
C'est très beau.
· Il y a plus de 12 ans ·Frédéric Clément