qui aimez-vous chez les poètes ?

mada

merci quand vous aimez

Eugenio de Andrade

"Comment dormir,
comment dormir avec la pluie
tombant syllabe
après syllabe sur les yeux ?
Jamais je n'ai désiré ainsi,
jamais :
les doigts, tous les doigts aveugles.
Couronné d'écume -
ainsi devrait-être
le corps.
Et le feu."


CG Jung

" On ne peut voir la lumière sans l'ombre,
on ne peut percevoir le silence sans le bruit
on ne peut atteindre la sagesse sans la folie."


Claude Esteban

"Morceaux de ciel, presque rien
Ce sera le soir, la même heure
du soir, les colombes
commenceront à se poser sur les branches,
quelqu'un dire, comme
l'herbe est haute, allons nous asseoir,
racontons-nous
pour passer le temps une histoire un peu folle,
celle d'un roi
qui croyait tout savoir et qui perdit
tout, quelqu'un
dira, c'en est fini des fables
tristes, oublions-les,
comme le soleil se couche lentement."


Henri Michaux

" "Venez céans" dit le squale, et il me mangea.
Le squale était mangeur d'hommes, mais l'époque était polie."


Francis Carco

"Il pleut - c'est merveilleux. Je t'aime.
Nous resterons à la maison :
Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes
Par ce temps d'arrière saison.
Il pleut. Les taxis vont et viennent.
On voit rouler les autobus
Et les remorqueurs sur la Seine
Font un bruit... qu'on ne s'entend plus !
C'est merveilleux : il pleut. J'écoute
La pluie dont le crépitement
Heurte la vitre goutte à goutte...
Et tu me souris tendrement.
Je t'aime. Oh ! ce bruit d'eau qui pleure,
Qui sanglote comme un adieu.
Tu vas me quitter tout à l'heure :
On dirait qu'il pleut dans tes yeux."


Octave Paz

"Brûle l'instant et ce n'est qu'un visage.
Les visages successifs de la flamme,
Tous les noms ne sont qu'un nom.
Tous les visages ne sont qu'un visage,
Tous les siècles ne sont qu'un instant.
Et pour tous les siècles des siècles
Ferme le passage vers le futur une paire d'yeux."


photo evelyne sentenac
okinawa la baie

  • https://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2017/03/03/eugenio-de-andrade-poids-de-lombre-2

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Tulip  avr  21  03

    rechab

  • Moi, j'aime bien le poète, Patrick Sébastien. :o))

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Photo rv livre

    Hervé Lénervé

    • id... la convivialité en poésie... peut-être beuglée... important dans ces régions venteuses...

      · Il y a plus de 2 ans ·
      Dsc00086

      mada

  • Je ne désire de l’amour que le commencement. Au-
    dessus des places de ma Grenade
    Les pigeons ravaudent le vêtement de ce jour
    Dans les jarres, du vin à profusion pour la fête après nous
    Dans les chansons des fenêtres qui suffiront et suffi-
    ront pour qu’explosent les fleurs du grenadier

    Je laisse le sambac dans son vase. Je laisse mon petit
    coeur
    Dans l’armoire de ma mère. Je laisse mon rêve riant
    dans l’eau
    Je laisse l’aube dans le miel des figues. Je laisse mon
    jour et ma veille
    Dans le passage vers la place de l’oranger où s’en-
    volent les pigeons

    Suis-je celui qui est descendu à tes pieds pour que
    montent les mots
    Lune blanche dans le lait de tes nuits ? Martèle l’air
    Que je voie, bleue, la rue de la flûte. Martèle le soir
    Que je voie comment entre toi et moi s’alanguit ce
    marbre.

    Les fenêtres sont vides des jardins de ton châle. En
    un autre temps
    Je savais nombre de choses de toi, et je cueillais le
    gardénia
    A tes dix doigts. En un autre temps je possédais des
    perles
    Autour de ton cou et un nom gravé sur une bague d’où
    jaillissait la nuit

    Je ne désire de l’amour que le commencement. Les
    pigeons se sont envolés
    Par-dessus le toit du ciel dernier. Ils se sont envolés
    et envolés

    Il restera après nous du vin à profusion dans les
    jarres
    Et quelque terre suffisante pour que nous nous retrou-
    vions , et que la paix soit

    Mahmoud Darwich

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Photo

    Susanne Derève

    • ....."J’aime, de la poésie, la spontanéité de la prose
      et de l’image voilée,
      Dépourvue d’une lune pour l’éloquence :
      Ainsi lorsque tu t’avances pieds nus, la rime
      abandonne"....

      · Il y a plus de 2 ans ·
      Dsc00086

      mada

  • ,"tu vas me quitter tout à l'heure :
    On dirait qu'il pleut dans tes yeux "

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Écoutez Julos beaucarne (youtube)...dans Il pleut... à fondre

      · Il y a plus de 2 ans ·
      Dsc00086

      mada

    • J'ai écouté, quel poète ! J'aime sa voix et d'autres chansons encore...

      · Il y a plus de 2 ans ·
      Louve blanche

      Louve

  • Parmi les étoiles admirées, mouillées
    Par des fleuves différents et par la rosée,
    J'ai seulement choisi l'étoile que j'aimais
    et depuis ce temps-là je dors avec la nuit.


    Parmi les vagues, une vague, une autre vague,
    vague de verte mer, branche verte, froid vert,
    j'ai seulement choisi l'unique et seule vague
    et c'est la vague indivisible de ton corps.


    Vers moi toutes les gouttes toutes les racines
    et tous les fils de la lumière sont venus.


    Je n'ai voulu que ta chevelure pour moi.
    Et de toutes les offrandes de la patrie
    Je n'ai choisi que celle de ton coeur sage.
    Pablo Neruda

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Img 20210803 205753

    enzogrimaldi7

    • beau poème de Neruda

      · Il y a plus de 2 ans ·
      Dsc00086

      mada

  • Ce sera le soir, la même heure
    du soir, les colombes
    commenceront à se poser sur les branches,

    formidable sentiment de paix

    · Il y a plus de 2 ans ·
    Autoportrait(small carr%c3%a9)

    Gabriel Meunier

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