Qui joue avec le feu...

Mon cœur saigne, blême,

il se vide de tout son sang,

A cause de toi... c'est troublant.

Les termes du contrat étaient pourtant clairs :

Vivre, profiter, s'envoyer en l'air.

Baiser, à en perdre haleine,

surtout les soirs de lune pleine.

Tout de suite, on s'est accepté :

nos corps, nos complexes, nos qualités,

nos défauts, et nos petits cœurs brisés...

Et surtout, cette vacuité,

qui tout de suite, nous a reliés.

On formait la belle illusion

d'un jeune couple en fusion.

Depuis nos nuits folles et embuées,

jusqu'aux œufs brouillés, du petit-déjeuner.

Mais ça avait été décidé,

la première nuit, quand on a signé :

"Pas de sentiment, pas d'engagement,

juste passer du bon temps."

Parce qu'on avait trouvé l'un en l'autre

un équilibre alchimiquement nôtre.

Mais j'ai appris à te connaître :

ton cœur, ton âme, et ton être.

Et mon petit cœur, c'est con,

n'a pas su se tenir. Pardon.

Mon attachement grandissant

a ouvert la porte au néant,

qui, lui, a discrètement

aspiré toute la légèreté,

la facilité, et la simplicité,

de ce pour quoi on avait signé.

Alors j'ai brisé notre pacte,

d'un coup d'un seul, le dernier acte.

Sans crier gare, j'ai préféré te fuir,

avant d'avoir à t'aimer, puis te haïr...