Réseau social et politique: le mélange qui tue!
@ Linoacity
Avertissement: Cet article est une pure fiction. Toute ressemblance avec des trolls existants ou ayant existé serait purement fortuite et à l’insu de mon plein gré.
Cher internaute,
Au cas où tu ne serais pas un adepte convaincu, sache avant de te lancer dans ce billet que tweeter est une formidable plateforme de débats tous azimuts. Parmi le flot continu de pensées profondes dont on alimente les timelines de ses followers (un équivalent des « amis » Facebook), il existe pourtant une catégorie à manier avec prudence:
le tweet politique.
Car prends garde internaute, si l’idée t’effleurait d’ouvrir le débat sur le fil d’actualités (la timeline), le tweet politique dégénère souvent. Pourquoi ? Et bien, tentons une mise en situation.
Imaginons, par exemple, que soudain outré par les critiques de tous ces gauchos ignares qui fustigent l’exil fiscal du patron de LVMH, un twitto (membre de twitter) décide de réagir, annonce que c’est quand même pas bien malin de jeter la pierre à un mec qui est le plus gros employeur de France, et balance ce tweet discrétos à ses 7000 followers, excitant ainsi mon côté prolo-réactionnaire, que se passerait-il?
Deux options:
petit a): depuis la culminance de sa supériorité numérique, (7000 followers contre 100) le mec ne distingue pas la véhémence de ma protestation avec mention (c'est-à-dire que je l’interpelle d’un @ suivi de son pseudonyme) . Affaire close.
petit b): le mec est au taquet. Ainsi quand je lui demande un brin contrariée: « En quoi le fait de créer des emplois dispense un citoyen de payer ses impôts? », il contre-attaque direct:
« C’est pas juste créer des emplois, mais être le premier employeur de France, petit détail. Et tirer des balles sur celui qui nourrit tant de bouches est quelque peu LOL. »
Ce LOL implacable et plein de force argumentative, loin de me tranquilliser, excite mon index. D’un geste aussi souple que précis, je fais remarquer à mon clavier tactile que: « Ce sont ces bouches qui le nourrissent lui par leur travail. » (oui je sais, c’est carrément gaucho de dire que sans travailleurs, pas de richesse, mais que veux-tu internaute, je n’arrive pas à me refaire). Pire même, j’enfonce le clou: « Cette conception quasi féodale de la relation patron-employé est très dépassée. » et je mets copie à mon pote qui avait commenté narquois cette fulgurance en premier, mettant ainsi le feu au lac.
Le fan de Arnault est consterné. Il me répond, ainsi qu’à mon pote : « rien à foutre, [...]. je m’exile de tout ça bientôt (tout s’explique), je vous laisse la place pour que vos grands esprits s’en trouvent grandis devant vos nombreux fans. Biz, me répondez pas : c’est possible ? »
Puis, il bloque ses tweets, afin que seuls ses 7000 abonnés discrets et le reste du monde puissent lire sa synthèse ultime que moi je n’ai pas le droit de voir : « Dire qu’en France il y a encore des gens qui pensent que patron = méchant. » Nous ne voyons d’ailleurs pas le rapport avec la question initiale, qui était rappelons-le pour toi au fond, je vois que tu ne suis pas: « En quoi créer des emplois (synonyme selon le mec: nourrir des bouches) exempte un patron de payer ses impôts et d’être critiqué? »
Donc, bilan du tweet politique: DU CLASH.
Afin de se prémunir de tels désagréments, il convient donc d’observer quelques règles:
Règle N°1: prévoir d’être lu.
Règle N°2: prévoir d’être contredit.
Règle N°3: éventuellement, prévoir de discuter aimablement du fond idéologique de sa pensée avec des contradicteurs. Si fond il y a.
Règle N°4: en cas d’impossibilité à respecter n°1, 2, et 3, tweeter de nuit, tel les hiboux.
PS: Bien sûr, en vertu de la règle 1 et 2, je m’attends à des commentaires sur ma propension irrépressible au réactionnisme de gauche, tare sociale et plaie économique diront certains, nécessité morale et politique affirmeront d’autres, mais je promets de respecter la règle n°3 même si je dois pour garder mon calme manger deux douzaines de crayons à papier.
Vous avez ri? Un "j'aime" sur ma page me fera le plus grand plaisir!
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Je n'ai pas de cpte facebook ni twitter mais je suis qd même un fervent follower de @ Linoacity. J'aime !
· Il y a plus de 12 ans ·Chris Toffans
Les meilleurs tweets sont soit diffuse sur le net soit dans Voici (un regal!)
· Il y a plus de 12 ans ·Perso meme si j'ai mon compte,je ne comprends rien au fonctionnement de Twitter...je préfère FB!
mais bref, je suis une follower de plusieurs personnalités politiques et c'est assez drôle parfois...quand ils "oublient"qu'on peut les lire :)
Sweety
Ouah mathieu comment peux-tu ignorer les trépidantes aventures de Nadine sur twitter? C'est à se tordre de rire,les guignols en rajoutent à peine: elle n'a pas inventé le bidon d'eau chaude, la pauvre, mais elle nous fait marrer.
· Il y a plus de 12 ans ·@ Linoacity
Un bon exemple du sujet politique sur twitter !
· Il y a plus de 12 ans ·J'y suis mais pas pour ça donc j'évite ce genre d'échanges scabreux !-)
Et, comme Mathieu, il en faudrait des crayons, voire des taille-crayons et des trousses entières pour me faire sortir de mes gonds !-))
Pascal Germanaud
Punaise Mathieu ! Tu n'as pas idée ! Elle est experte en twitter et l'auteure de deux ou trois bien bonnes et grosses conneries !
· Il y a plus de 12 ans ·Le collector Five stars :
"Je tape plus vite que mes doigts mais je corrige aussi vite que ma pensée :-)"
wen
Nadine Morano, elle connaît l'existence de twitter ?
· Il y a plus de 12 ans ·Je file mettre "j'aime" tout en affirmant ma différence politique et en respectant le 3)...
Par contre, pour m'énerver il faut en avaler des crayons !
Mathieu Jaegert
J'avoue, j'avoue, moi-même, bien que farouchement et après mûre réflexion, de l'autre côté politiquement, je suis abonné au fil twitter de l'irremplaçable Nadine Morano rien que pour savourer de bons gros gâteaux indigestes de mauvaise foi comme celui-ci.
· Il y a plus de 12 ans ·On ne peut pas lutter contre de tels arguments, je te rejoins. Il y avait le point godwin, il y a maintenant le point "LOL"... Argument imparable !
Bref, tu m'as fait rire une fois encore.
wen