Mon safariche à Monaco

Edgar Fabar

Dimanche, je suis allé faire un tour à Monaco, car je voulais faire un safariche. Comprenez un safari chez les riches..

Dimanche, je suis allé faire un tour à Monaco, car je voulais faire un safariche. Comprenez un safari chez les riches. Pour les reconnaitre, je vous donne mon truc, ils roulent tous en ferrariches et ont tous des plaques avec un triple A. C'est Standard là-bas. Je m'amusais bien. Je louvoyais entre les Jaguars tout en esquivant les couguars centenaires. Pénétrant un parc tout proche, je me disais en mon amphore intérieure, que j'allais peut-être enfin surprendre un moneygasque - très difficile à observer de près - car ils se promènent tous lingot-gnito.

Je me faux-filet donc derrière un palmier, armé de mon reflex et de ma patience en or. Bien que s'arrêtant près du bassin où nageaient des requins de la finance, les autochtones restaient à l'écart de la pelouse, pourtant d'un très beau vert dollar. Plus tard, je compris mon erreur d'appréciation, tombant nez-à-nez avec le panneau sur le cliché, qui n'en était pas un en finalement : en principauté, le gazon est interdit aux chapeaux melons et autres costumes trois pièces. C'en était trop pour moi. Fatigué de jouer à cache-cachemire, je décidais de rentrer à Nice.

J'hélais le premier yacht qui passait par là, me disant que pour une fois mon pass navigo porterait bien son nom. Bizarrement, il n'était pas valable à bord, ni à bora bora me fit remarquer le skipper, australien forcément. Dépité, je me précipitais dans le premier car qui passait par là, un black car tout pimpant qui me ramena au pays de l'or noir, comprenez celui de la tapenade. Monaco c'était bien fini.

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