Scene de crime 3

christinej

Debout dans l’encadrement de la porte de mon bungalow, j’apprécie la vue,

d’un lac entoure d’une foret.

J’ai enfin retrouve ma sérénité.

Vous comprenez je ne tue pas vraiment par plaisir, mais par nécessité.

Bon je ne dis pas que dans ma prime jeunesse, j’ai goutte au plaisir d’ôter la vie par pur caprice.

Mais comme je vous l’ai déjà dit, c’est une histoire, pour un autre jour.

Aujourd’hui je suis de bonne humeur. J’ai même fredonne en préparant mon café ce matin.

D’humeur donc, guillerette, j’ai décidé de faire une promenade dans cette si belle toile de maitre.

Comme c’est agréable. Je n’entends que le bruit de mes pas, le rythme de mon souffle et la nature.

Mais on est jamais vraiment seul, pas vrai? Ce serait trop beau.

Je m’écarte du sentier pour laisser ces intrus poursuivre leur chemin.

Une famille passe près de moi. M’ignorant, a mon grand soulagement.

Commencer une discussion interminable sur la beauté du lieu, c’est disons, mortel!

Le père et la mère sont bien trop occupes a débattre de leurs problèmes, pour me remarquer. Leur fille suit, des écouteurs soudes aux oreilles. Elle aussi cherche a échapper a ca. Elle regarde ses pieds, n’admire en rien la majestueuse beauté de la nature qui l’entoure.

Je les observe. Les catégorise. Et je deviens leur prédateur.

Vous avez vos instincts primaires qui se réveillent. J’aimerai vous expliquer mais c’est une sensation que vous devez ressentir, pour la comprendre. Quand votre appétit de tuer passe au dessus de tout.

Je garde mes distances. Ce n’est pas difficile de les suivre. Ils sont tellement bruyants. Ils ne font pas attention. Pourquoi le feraient-ils d’ailleurs?

Je sens mon envie de tuer grandir. D’éliminer ces parasites vulgaires qui brisent le silence d’un si bel endroit.

Ils s’arrêtent pour pique-niquer. Quelle bonne idée.

Maman ours prépare le déjeuner, pendant que papa ours met la table.

Bébé ours lui, s’en fout. Vu la tête qu’elle tire, ce n’était l’idée qu’elle se faisait de son week-end. Elle s’éloigne. Elle me facilite la tache. La neutraliser, est un jeu d’enfant.

PAPA OURS MAMAN OURS, BOUCLE D’OR EST LA!

Pas très résistants, un seul coup sur la tête et les voila out.

Un conseil en passant. Ne jamais sortir les mains dans les poches. On ne sait jamais sur qui ont va tomber. J’ai toujours un nécessaire a tuer sur moi. Vous savez, couteau, cordes, scotch, gants… tout quoi.

Maman ours, me regarde, les yeux exorbites, remplis de larmes et de “pitié laisser ma fille tranquille…” c’est bon je connais le couplet. Chut!!!! Tout va bien.

Papa ours a la tête en bas. Pendu comme un trophée de chasse. Il voit le monde a l’envers, un peu comme moi.

Il gigote comme un asticot au bout d’un hameçon.

Et la fille me direz-vous? Je m’en suis déjà occupe. Je voulais avoir l’esprit libre pour ces deux la.

Je retire tout ce que j’ai dit ce matin. Car je vais tuer pour mon plaisir. Non ce n’est pas ca, c’est par ce que j’en ai envie.

Papa ours est tout rouge. Le sang lui monte a la tête. Certainement dans les deux sens du terme. Il faut peut être qu’il relâche un peu la pression.

Je vais l’aider, je suis la pour ca.

La pointe de mon couteau effleure son cou. Il gesticule. Je fais une fine entaille sur sa peau. Plus de pression et j’entame sa chair. Encore un peu et je perce sa veine si palpitante. Quelle tension, c’est un véritable geyser que nous avons la.

Je les entends qui essaient de crier, mais cela ne donne que des pathétiques humm humm.. De terreur. Non c’est pas assez de souffrances, pas assez.

Je lui plante alors le couteau dans le ventre. Comme dans du beurre. Maintenant je fais quoi vers le haut? Vers le bas? Dilemme

Je regarde maman ours. Alors vers le haut ou le bas? Une réponse, oui? Non? Elle hurle a s’étouffer. Un hurlement qui reste au fond de sa gorge, derrière le mouchoir que je lui ai enfonce dans la bouche.

Je vais devoir prendre la décision, alors. Ce sera, vers la bas!

C’est comme le zipper d’un sac plein a raz bord, une fois ouvert son contenu se repend. Je n’aime pas les viscères, leur allure, leur odeur, le bruit qu’ils font quand ils s’écrasent au sol.

Maman ours devient hystérique. Du calme c’est ton tour, maintenant.

Pour elle ce sera bref. Galanterie oblige. Un coup au cœur, net, sans hésitation. Tant que le couteau reste en place, ils survivent toujours un peu. Et l’on peut voir la stupeur dans leur regard de ne pas être mort. Cela vient quand je retire ma dague de miséricorde.

Que de sang rependu.

Mon travail est termine. Je suis en paix avec moi, mon âme est calme.

Oui mon âme se nourrit de leur sang, de leur agonie. C’est une bête assoiffée qui se refugie en moi et je dois répondre a ses besoins.

Bon, je reprends le travail demain, moi. Il est temps de rentrer a la maison.

 

Le monde est un monstre, il sursaute quand il entend des atrocités, mais il passe vite a autre chose. Le meurtre de cette famille est reste, aux infos, quoi deux jours. Puis on est revenu a la crise, aux élections. Le monde est un monstre et je suis son enfant.

Et la jeune fille, me direz-vous!

Ne vous en faite pas, j’ai un cœur. Non, ce serait trop facile et cynique. J’ai une ligne de conduite, je ne tue pas d’enfants, ils sont encore innocents, pour certains.

Elle a été retrouve, inconsciente, dans un ravin. A part une bosse sur la tête, elle n’a pas été blessée. Du moins a l’extérieure. Car aujourd’hui elle porte ma marque. Celle du malheur et des questions sans réponse.

Et vous quelle marque voulez-vous porter? Celle de la victime? Ou celle de celui qui souffle la mort?

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