Stephen Keen

Hervé Lénervé

J'avais lu une nouvelle de Stephen Keen, qui m'avait bien amusée. Le titre m'échappe, mais ce n'est pas grave, je vais vous la raconter.

C'est l'histoire d'un type qui ne baisse jamais les bras. C'est son tempérament de battant et il s'y tient. « Ne jamais céder devant l'adversité. »,  « Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. » Vous voyez le genre.

Or, voilà, que par des circonstances oubliées, par moi du moins, il se retrouve sur un caillou en pleine mer. Avec rien à manger et peu à boire. C'est embêtant, d'autant plus, qu'il s'est cassé la cheville en essayant d'attraper une mouette.

Ce que j'ai oublié de préciser, c'est que notre type est technico-commercial, le commis voyageur d'avant, en produits médicaux. Ceci dit, cela ne dit pas, ce que foutait un commis voyageur avec tout son matériel chirurgical en plein Océan ?

Néanmoins, il est donc équipé pour se soigner et se bricoler la cheville. En s'auto-opérant, il commence à se grignoter des petits bouts de chair. Puis l'appétit venant en mangeant, le pied y passe. Je ne dirais pas qu'il l'ait aimé, on est dans la survie.

Par contre, pour le second, il l'apprécia davantage. Surtout qu'il se l'était préparé avec des champignons de pays.

Bref, en peu de temps il a épuisé ces réserves alimentaires. Tout y est passé. Plus de pieds, pas grave, car il a mangé les jambes aussi, il ne lui reste que la tête, le tronc et le bras droit, dont il a commencé à grignoter la main.


Le plus tragique dans tout ça, c'est que je ne me souviens plus si cette nouvelle se termine bien.

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