Terminaisons nerveuses

Chloé. S

Terminaions nerveuses…

C’est le terminal, la fin du voyage spasmodique avec toutes les cliques et les claques qu’on a eu le temps de ramasser. Juste le temps. A peine le temps de survoler le temps. Minute, ce ne sera qu’une minute, la minute à cran d’arrêt, la minute terminale qui s’envole du futur pour mourir à Jadis. J’ai pris le train du temps de naguère à jamais et ce sera tant pis si nos terminaisons nerveuses s'enracinent au néant, nous pourrons toujours boire quelques notes sidérales et vomir quelques rêves sur les cafards grotesques, souffrir quelques étoiles pilées sous la surface des veines et ce sera tant pis s’il fait tout ce silence dehors et si ça fait trop de nuit à l’intérieur et tant pis si ça fait trop de pluie dans mes yeux et si mon coeur ne digère pas les cataclysmes, je fumerais bien une dernière heure, ou je volerais bien un autre chemin et puis il y a des fois où je n’irai pas à tant pis et nulle part, des fois où j’oublierai ce que c’est que le terminal du trop tard. 

Signaler ce texte