The Jesus and mary Chain - Psychocandy

petisaintleu

Quand je découvrais les sources électriques d'avant le punk

J'étais super fier. Le grand frère d'un pote m'avait dégoté à la FNAC de Lyon Psychocandy de Jesus and Mary Chain. C'est surtout le contenant qui me rendit d'abord heureux. A l'époque, dans un bled comme Moulins, c'était la classe de se bringuebaler les disques dans un sac de l'enseigne qui m'apparaissait alors comme le Saint Graal. J'allais l'user jusqu'à la corde.

Quand je posais la galette sur la chaine Akaï, j'eus la sensation que le diamant qui avait pourtant été changé la semaine précédente était mort. Un son pourri sortait des enceintes mu par des guitares poussées dans leur dernier retranchement à coups de larsens. Pourtant, Just Like Honey qui ouvrait le bal était rassurant avec un chœur féminin sirupeux et une batterie hypnotique.

A l'écoute de The Living End, je devins dubitatif. Certes, c'était le summum d'écouter Jesus en 1985 au fin fond d'une préfecture agricole. Mais j'avoue que j'avais du mal à l'appréhender. J'étais encore happé des vapeurs synthétiques des claviers de New Order ou d'Anne Clark. Le son des frères Reid sonnait très rock'n roll à mes oreilles.

Il me fallut découvrir le Velvet ou les Beach Boys pour que je comprenne que faire référence aux sixties n'était pas synonyme de ringardise. Il est vrai que je trouvais la parade par une pirouette sémantique. Je collais au premier opus du groupe d'East Kilbrid le terme de psychédélisme. Peu importe qu'aucun orgue Farfisa ne fasse son apparition. Je fis ma propre révolution pour revenir aux sources du bruit.

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