Une vie d’amour perdue
Patrice Merelle
Une vie d’amour perdue
Des maux, des mots à peine articulés,
Me glacent, comme le blizzard lourdement chargé,
Quand ils se promènent vils et attristés,
Parcourent le long de mes larmes pleurées.
Des poignards, des poignes hard ensanglantées,
Me frôlent, comme l’étau qui se resserrait
Sur ma gorge, quand de tes mains adorées
Tu serrais autour de mon cou affolé.
Est-ce donc cela ma récompense de trop t’aimer ?
Des coups et blessures à volonté sans crier,
Où sont passés mes gémissements de plaisirs,
Perdus au fond de ma gorge par tes malsains désirs.
Oh mon aimé, je sais que ce soir cela recommencera,
Je n’ai pas la force de combattre, soumise à tes bras,
L’amour est une horreur indicible quand l’esclave
Apprend la réalité des coups, comme une enclave
Perdue, à rechercher mes mots, à apprivoiser tes maux,
Je lutte de tes allées et venues cruelles, toi qui fais le beau,
Et tu plantes ta puya dans mon cœur comme de ton sexe,
Toi, le toréador de pacotille avec ton mat habillé de latex,
Oh, pleurez ma souffrance,
Je n’ai plus la force de te quitter,
Oh, errez encore en partance,
Mon amour est une métaphore ensanglantée !
Un jour, de trop de coups versés,
Pour te faire la vie plus agréable,
Je serai disséquée sur une table,
Moi l’élu de ton cœur, dans l’éternité…
J’aurai vécu mon calvaire de t’aimer,
Je me suis tellement de la falaise approchée,
J’y ai vu ton gouffre sidéral glacial,
Et à force de donner pour ton mal,
Epuisée, lacérée, te quitte d’une dernière expiration,
Oh pleurez ! -mon cœur des larmes pour ma passion.-
Tu as mordu ma chair comme l’on mord un fruit,
Tu as eu l’occasion de façonner mais tu l’as fuit,
N’aurais-je contribué qu’à nous rendre souffrance,
Après tout, quand on nait mal, on reste errance !
© Patrice Merelle 05-11-2013
La déchirure, on la porte en soi et nous sommes victimes de notre bourreau
· Il y a environ 8 ans ·Jeanine Chatelain
Le philosophe : l'esprit Freudien a des lettres de noblesse soulevant des chapes de plomb, toujours présentes dans une modernité incapable de l'être vraiment ; l'homme et la femme s'identifient par la pensée, comme un seul être greffé à un avenir où la volonté de l'un, ne peut être séparée de l'autre. Seule la femme, pourtant garde l'avantage sur tout futur sujet, féminin, masculin, de l'humanité. La déterminante, reste la vie rassemblant deux êtres face à l'éternité de la nature.
· Il y a presque 11 ans ·Le poète : les vers n'ont qu'un seul sujet, le parfum de l'amour de milliard de pensées. "Cieux bleus " femme épanouie, " Bleu cieux " présent de l'homme à la femme, tendresse, Dimir-na.
dimir-na
Merci Dimir-na d'être passé avec un commentaire si important à mes yeux, une évidence sur l'humanité entre la femme et l'homme, l'enjeu de l'amour, l'enjeu d'une souffrance, l'enjeu d'une suite, la naissance... Et de revivre auprès des siens.
· Il y a presque 11 ans ·Patrice Merelle
Je cherchais des nouvelles et je suis tombée sur ce poème j'espère qu'il n'est pas la raison de ton absence. J'ai eu un peu de mal avec le fait que le texte soit écrit au féminin
· Il y a presque 11 ans ·elisabetha
Pour ce poème, je me suis mis au féminin, exercice de style et de délicatesse vis à vis des femmes harcelées et battues par leur conjoint. Un poème à la maltraitance féminine en dehors d'un point de vue masculin, comme une caméra qui narre une histoire vraie.
· Il y a presque 11 ans ·Pour mon absence, je me suis un peu éloigné de WeloveWords temporairement pour écrire.
Patrice Merelle
L'idée, est de se survivre malgré la lapidation de nos sentiments. Et vous l'écrivez avec sincérité. Bravo, Continuez dans ce sens poétique, Cordialement, pScanzano
· Il y a presque 11 ans ·Pierre Scanzano
Merci Pierre, votre commentaire est une pierre à l'édifice.
· Il y a presque 11 ans ·Patrice Merelle
On vit ce poème plus qu'on ne le lit. L'amour fait toujours mal quand on en prend conscience, au début c'est magique, ensuite vient la souffrance. Mais se la donne-t-on volontairement ou inconsciemment par peur d'en perdre la substance...
· Il y a presque 11 ans ·yoda
De retour sur welovewords, je me permets d'un pas sage, vous répondre en substance, cher Yoda... Juste vous souhaiter une bonne soirée et de vous remercier de vous être penchée sur mon poème.
· Il y a plus de 10 ans ·Patrice Merelle
Huit mois Patrice et déjà tu m'as oubliée.... je suis roselyne cros et nous sommes amis sur facebook, !!!
· Il y a plus de 10 ans ·yoda
Mais oui je sais qui tu es... ;-)
· Il y a plus de 10 ans ·Patrice Merelle
Difficile de commenter... Il faut le lire, encore et encore. que c'est fort.
· Il y a presque 11 ans ·janteloven-stephane-joye