ZAHRA ET LA DEMOISELLE DES ROCHES [OU BOUZOLLIQ]

ahqepha

[Ames sensibles, s'abstenir !] Il y a des histoires qui t'habitent jusqu'à ce que tu les coches noir sur blanc...

Je suis assis sur mon rocher préféré face à la mer. Le rocher de Jabeur.  J'aime la mer. Je ne me suis jamais senti aussi étranger à la vie, ni à moi-même, depuis que j'habite Paris. La plus belle des villes du monde ne me tente plus. Ma seule attache à Paris est Morgane. Paris est une femme. Et quand tu lui fais deux enfants, elle te bouffe.

Au loin, une felouque sans voiles, ni vapeur, épouse l'horizon. Le fainéant de pécheur se laisse emporter par le courant. Mais je ne lui envie pas son insouciance éphémère.

En bas, mes deux enfants jouent. Ils essaient, depuis des heures, d'attraper un Bouzolliq. Mon fils Rayan, comme d'habitude, varie les stratagèmes. Aujourd'hui, il emmène la moitié d'une bouteille en plastique qu'il coupe en deux. Il gueule toutes les fois que le poisson malicieux et glissant échappe à son piège. Il accuse sa petite sœur de manquer de rapidité et parfois d'intelligence. Elle le regarde patiemment et le laisse  débiter sa morve. Elle est plus blasée depuis que je l'ai inscrite au judo. Je ne réagis pas. Je ne veux ni empêcher ni renforcer les différences que la nature veut imposer.

Je reviens sur ce rocher pour penser à toi, Zahra. Trente ans que je te fuis. Je décèle ta douleur dans les vagues des profondeurs. Elle est noire, lourde et chaude. Cette fois, je ne fuis pas. Je laisse les enfants jouer. Je ne quitte pas mon rocher. Je regarde la mer bleue et j'y plonge.

J'ai huit ans, tu en as à peine vingt. Tu es jeune et fraiche. Tu me considères comme ton petit frère. Je te dois une étreinte et un doux baiser que tu m'as offerts innocemment un jour avant ton mariage. En cadeau, je t'apporte un enregistrement rare de chansons antiques chantées par de vieux marins. C'est juste un effleurement de lèvres. Je suis heureux parce que je sens que tu l'es. Je conserve ton baiser et ceux de Morgane comme des diamants.

Tu es mariée depuis trois ans. Je ne sais rien de ta vie. Je ne pose même pas la question. Je ne parle de la scène à personne. C'est mon doux secret.

Tu n'as toujours pas d'enfants. Tu commences à t'inquiéter. Tu en parles à ta meilleure copine, à une voisine de confiance, un peu moins à ta mère qui en a déjà assez avec tes trois autres jeunes sœurs.

Les bonnes dames du quartier finissent par te proposer un remède millénaire, qui fait son office, paraît-il, depuis qu'Ève connait son corps et connait la vie qui fleurit dans les roches des plages. Un remède secret que les vieilles transmettent aux initiées en chuchotant. Elles le gardent ainsi comme des milliers d'autres astuces féminins stupides.

Le remède s'appelle "Bouzolliq". Un petit poisson qui aime les trous et les méandres creusés par le sel et les vagues. Le même que mes deux enfants essaient d'attraper aujourd'hui. En Français, on l'appelle "La Demoiselle Des Roches".

Quand ta meilleure copine me dit que c'est un cadeau pour toi, moi qui commence à peine à quitter le monde de l'enfance, je ne cherche pas à comprendre. C'est mon défaut depuis toujours. Je cours vite au banc rocheux qui se trouve au-dessous de moi. J'y passe des heures à attraper le meilleur spécimen. Chaque fois que j'en coince un, je me rappelle de ton tendre baiser et je veux en attraper un plus gros. Je finis par en piéger un beau. Il est tigré et pesant. Il fait douze centimètres, et il est épais comme un pénis en érection. Mais je n'ai pas encore l'esprit tordu. Un poisson est un poisson. Et même si mon bas-ventre me chatouille légèrement, quand je me rappelle ton étreinte, et la pression des tes seins contre ma poitrine, je savoure mon plaisir sans malice, et sans chercher à comprendre.

Ta copine regarde la bête d'un œil appréciateur. Elle a veut me récompenser par une pièce d'un Dinar. Je bombe le torse et j'annonce avec l'air le plus brave possible : "Si c'est pour Zahra, alors je ne prendrai pas un sou ! WALLAHI ! ".

Une fois attrapé, le poisson est enroulé tout serré dans des pansements en soie. On enduit le paquetage avec de d’l'huile d'olive bénite et de l'eau de rose légèrement chauffée.  On met le godemiché vivant dans le vagin de celle qui désire un enfant, pendant une heure ou deux. Et miracle, deux mois après, elle en a un.

Au loin, le marin se met debout sur sa felouque. Il pisse dans la mer.

Tu préfères insérer le poisson ligoté dans ses torchons de soie toi-même. Tu ne t'imagines pas ouvrir tes cuisses devant ta voisine, ou ton amie. Tu trouves l'idée obscène et humiliante. Tu t'isoles dans ta chambre. Avec tes doigts tremblants, tu écartes les lèvres. Tu fais entrer l'engin doucement, soigneusement. Peut-être en psalmodiant des sourates, ou peut-être en demandant pardon à Saint-Machin. Tu hésites plusieurs fois, mais l'espoir d'enfanter est plus fort.

Mon poisson ligoté bouge vigoureusement à l'intérieur de toi. La sensation est bizarre au départ. Tu serres tes cuisses de peur qu'il ne sorte. Passée la frayeur excitante des premières minutes, tu t'obliges à te calmer et à te détendre. Le poisson alterne des phases de folie frénétique avec des phases plus calmes. Ton corps s'y habitue petit à petit. 

Tu souris.

Le paquet blanc huilé prend graduellement la température de ton corps. Et ça devient agréable.

Tu rougis.

Au loin, le marin finit de pisser, il secoue son pénis dans un réflexe très masculin, ferme sa braguette et se touche les couilles.

Mon poisson bouge dans tous les sens en toi. Il visite tous les recoins de ton intimité. Il s'arrête pour te caresser, ensuite repart de plus belle pour te labourer les plis et les replis de ton vagin. Il tourne, et se retourne. Il vrombit et il vrille. Il te touche là où tu ne t'attends pas.

Tu arrêtes un premier cri surprenant. Ce n'est pas un cri de peur. C'est un cri comme celui des actrices aguichantes de la télé. Sauf que seule dans ta chambre, tu ne joues pas la comédie.

Un grand bateau passe à toute allure et double la felouque de très près.

Une sensation jusqu'alors inconnue de toi commence à prendre forme. Telles les vagues de la mer, telles les halots de lumière entourant parfois la pleine lune, telles les murmures d'un enfant juste dans l'oreille de sa maman. C'est chatouillant, mais de l'intérieur. C'est insistant et tu ne peux l'arrêter.

Tu ne veux pas l'arrêter.

Tu mords ta langue pour ne pas crier. Tu comprends aussi pourquoi les femmes enfantent plus facilement après le passage de ce vibro-masseur naturel. Tu comprends que tu aimes que ton mari te fasse comme mon poisson. Tu veux qu'il essaye de te faire des enfants tous les jours de cette façon. Tu comprends que le désir même d'avoir un enfant, vous interdit de découvrir tous ces jardins fleuris. Qu'après chaque déception, lui devient un peu plus absent. Et toi, tu te fermes à lui, et à toi-même.

Les vagues nées dans le sillage du gros bateau manquent de renverser la felouque. Le pécheur se jette sur le plancher pour ne pas tomber.

Quelque chose vibre, et ce n'est pas le poisson. C'est le bas de ton ventre, ce sont tes reins, ton anus, ton coccyx, tes parois, tes muqueuses… Tout vibre en toi. Tu te plies en deux. Tu te renverses sur le côté, en calant tes mains entre tes cuisses. Tu sens enfin la braise qui y habitait tout ce temps-là en secret. Tu sens enfin l'odeur de ton plaisir.

Et moi, je découvre que tu es une femme.

Ta peau est devenue comme la surface de la mer, sensible à toutes les caresses du vent. Ton corps est devenu la mer. Chaque partie de lui est un univers de délectation, de sensualité. Même mon poisson en était enivré. Et étourdi.

Le pécheur se relève de sa chute.

Tu te remets à peine de tes sensations. Tu émerges du monde merveilleux qui t'a engloutie entière.

Soudain, il y a cette petite fuite. C'est presque comique. Comme le pet que fait le bouchon d'un champagne sabré. Comme le premier contact avec l'eau de la mer par une journée chaude. Ou… comme le contact désagréable d'un pénis couvert d'une couche épaisse de lubrifiant réfrigéré, par un adolescent qui fait encore son apprentissage.

Tu mets une seconde pour comprendre. Le poisson, le mien, a réussi à sortir de sa prison.

S'en suit une minute noire, lourde et chaude, de silence. De ce silence qui précède les Massacres.

Mon poisson ne bouge plus. Mais tu le sens haleter après les gros efforts qu'il a dû consentir pour s'échapper. Tu as peur. Peur est un mot insignifiant. C'est quelque chose de plus horrible. C'est menaçant, mais de l'intérieur. C'est effroyable et tu ne peux le sortir de toi. Tu te pétrifies.

Tu pries le bon Dieu. Tu supplies mon poisson de revenir à ses ligots, en silence. Et toujours sans le moindre geste. Tu ne veux même plus respirer, espérant que le temps suspende sa marche et que les choses en restent là. Comme si toi et ma bête, vous vous surveillez mutuellement, chacun attendant la moindre réaction de l'autre.

Tu pleures.

Le marin dit de gros mots à l'adresse du bateau motorisé. Il lui fait un grand bras d'honneur. Les skippers lui répondent par un coup de klaxon qui doit retentir comme un coup de tonnerre dans ses oreilles à cette distance. Alors il leur exhibe son pénis et les insulte comme les dernières putains du port.

Mes enfants sont dans leur monde. Ils ne font plus équipe. Chacun cherche à attraper son propre poisson. 

Est-ce qu'une bête a une tête pour comprendre les supplications ? Le Bouzolliq a surtout des canines pour mordre, et des nageoires qui s'ouvrent comme des éventails d'épines. Il a un instinct de carnivore indomptable. Et le mien, est un beau spécimen. Je ne suis même pas sûr que ce soit le poisson des contes merveilleux des femmes du quartier.

Non, je ne fuis pas cette fois, Zahra.

Tu essayes de faire vite, de sortir le linceul de soie blanc de ton vagin, mais il est vide, comme la mort.

Tu n'as pas le temps de t'en rendre compte.  Tu sens la première morsure. Ensuite la première épine. Et quand tu pousses ton premier cri de douleur, tu ne comptes ni les morsures, ni les piqures. Ma bête te mange de l'intérieur. Elle te dévore vivante, par petits morceaux.

Ta douleur est plus vaste que la mer, plus vaste que l'univers. Elle est noire comme une tombe, lourde comme mon chagrin, chaude comme un brasier. J'y jette toutes les douleurs que je connais et elle est encore plus vaste. Je comprends toutes les douleurs en ce moment. Même les plus improbables, les plus insignifiantes. La douleur des jeunes castrats quand le négrier leur coupe la verge à la racine, ou quand il remplit leurs bourses vidées par du plomb fondu. La douleur d'une fillette excisée. La douleur d'un garçonnet qui perd sa mère. De la mère qui perd son enfant, même martyr. La douleur des Palestiniens sans pays sur leur propre terre. Celle des torturés dans les geôles de leurs propres cités. Des enfants mourant de faim en Afrique Noire. La douleur des chiens après la mort de leurs maîtres. La douleur des cancéreux, des lépreux, des handicapés, des étrangers, des culs terreux, des fils de pute et des putes…

Non, je ne fuis pas cette fois, Zahra. Je t'accompagne, même si je ne peux rien faire.

Tu déchires tes couvertures, tu grimpes aux mûrs, tu te casses les ongles en griffant la porte de ta chambre, tu te coupes la langue avec tes dents. La bête a déjà déchiré ta matrice quand tu te mets à chercher hystériquement un couteau pour ouvrir ton ventre, pour la sortir.

J'entends tes cris alors que je bois mon capucin spécial comme un homme. Je cours comme un fou. Je défonce la porte de ta maison d’un coup d'épaule dont je ne me crois pas capable. Tu es dans la cours, entre les boutons de Jasmin et les grappes de raisin. Et ta pâleur, et ton sang. Tu me tends le couteau. Je ne comprends rien. Tu ne peux plus parler. Tu t'agrippes à moi. Tu m'étreints une dernière fois.

Et comment tu veux que j'oublie, BORDEL ? Et comment tu veux que j'oublie le regard de tes yeux multicolores devenus d'un coup voilés ? Et l'étreinte de tes seins devenus, d'un coup, des torchons sans vie ? Et comment tu veux que j'oublie le sang qui s'écoule de toutes tes ouvertures pour m'inonder ? Et comment…

Tu t'évanouis ou tu meurs dans mes bras. Je veux t'emmener à l'hôpital. Mais ton corps est plus lourd que mon impuissance.  Tu sembles prendre racine dans la terre. Ou bien c'est la terre qui s'approprie déjà ton corps et refuse de s'en séparer.

Je ne sais pas. Je ne me rappelle pas la suite.

J'erre comme un Derviche pendant une semaine, sans boire et sans manger. Je passe trois jours sans vie dans les grottes du bord de la falaise. Je reviens avec un goût amer de sel sur ma langue qui, depuis, refuse de disparaître.

On me raconte que ton supplice dure trois heures. Tes cris portent jusqu'à l'autre bout de la ville. Pendant trois heures, il n'y a que tes cris. Parce que la bête est partout ailleurs, et les gens – hommes et femmes – ont peur qu'elle ne les dévore de l'intérieur, par petits morceaux.

On me dit que le muezzin du quartier n'a pas appelé à la prière du soir ce jour-là car il était effondré. Et que pour tes funérailles, le lendemain, personne n'a osé interdire aux femmes de t'accompagner à ta dernière demeure. Le crime est collectif. Les femmes sont aussi coupables que les hommes – à travers moi – que les femmes, que les hommes…

Le silence couvre encore tout le quartier quand je reviens, avec ton sang de virginité sur mes vêtements poussiéreux. On fait vite de me déshabiller, de me laver et de me rhabiller avec des vêtements propres.

Pour un temps, les adolescents ne chantent plus leurs chansons paillardes évoquant leur virilité et leurs prouesses. Et les femmes ne racontent plus d'histoires sur leurs corps magnifiques et leurs chattes frisées.

Dans le silence, chacun peut voir le reflet de son âme. Moi je n'en avais plus. Il m'a fallu errer longtemps dans d'autres contrées. Morgane m'a aidé à en retrouver une partie. 

Morgane ne sait rien de toi. Elle a aussi ses histoires qu'elle ne me raconte jamais.  Comme moi, elle jette tant de bouteilles à la mer.

Partout où je vais, je reconnais toujours l'odeur des crimes ensevelies par un silence collectif, obligé ou complice. L'ignorance est aussi bien partagée entre tous les humains que l'intelligence. Seules la compassion et l'empathie diffèrent.

Nos deux enfants jouent encore entre les roches.  Ma fille a le dernier mot. Elle attrape un beau petit poisson, en lui miroitant un faux appât au fond de la demi-bouteille abandonnée par Rayan. Il boude un peu, avant de partager sa joie.

Le pécheur commence à déployer ses filets au milieu du disque solaire. Il interpelle la baraka par une chanson antique de vieux marins.

Ma fille me sourit. Je descends de mon rocher. J'expire sa joie. Elle est blanche, légère et fraîche. Mes deux gosses s'ingénient à raconter les astuces de pèche qu'ils ont inventés. Je les écoute tendrement, mais je me garde de relancer la guerre des sexes, qui sommeille entre leurs mots innocents.

Rayan propose de relâcher le poisson des roches. Ma fille Zahra acquiesce. C'est elle qui dépose doucement le poisson dans l'eau claire, comme sa peau. Elle n'a peur ni de ses morsures, ni de ses épines. Il redevient une Demoiselle des Roches. Je les serre très fort tous les deux. Ils ramassent leurs jouets. Nous reprenons la route vers l'hôtel, car je ne veux plus habiter chez mes parents, dans ce quartier.

Et je redeviens enfant de l'illusion.

  • Vous aviez bien prévenu : "Âmes sensibles s'abstenir"... Un CDC pour ce texte codé. Sans doute une histoire que vous portez depuis longtemps, vous aussi, dans vos entrailles.

    · Il y a environ 10 ans ·
    Sylviane doise  petite narratologie du quotidien  rip

    gameover

  • J'ai été soulevée par votre texte comme par une vague. L'instant d'avant bercée, l'instant d'après roulée tout au fond, sur le sable. La tête encore toute étourdie de ces émotions : la peur, la honte, la joie d'être en vie, le chagrin aussi, je sors la tête de cette eau, à la fois bouleversée et lavée. Merci.

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Auto f flou miroir 10

    Françoise Duret

    • Merci François d'avoir pris le temps de lire cet essai et de laisser ce commentaire. Sache que ça me fait le même effet chaque fois que je la relis... Finalement, il ne suffit pas de cocher l'histoire sur le papier...

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Muraco.nashoba

      ahqepha

  • Joli texte, j'aime comme il passe naturellement de la poésie à la crudité au sein d'une même phrase, il surprend sans cesse.

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Bdsc

    Blanche De Saint Cyr

    • Merci de votre lecture et d'avoir pris le temps de me laisser ce commentaire qui me touche... C'est certainement le texte qui m'a le plus ému (en l'écrivant) jusqu'ici...

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Muraco.nashoba

      ahqepha

  • Un conte comme on en lit plus guère. Très bien construit et très émouvant.

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Corbis 42 24047422

    Cleo Ballatore

    • Merci Cleo de votre lecture attentionnée, et d'avoir pris le temps de laisser un commentaire qui me touche beaucoup.

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Muraco.nashoba

      ahqepha

  • Un coup de cœur que je vous offre comme un «bouzolliq».
    On passe par tous les stades, excitation, mélancolie, dégoût... Bravo !

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Image

    Mokrane Kab

    • Merci Mokrane. Votre coup de cœur me touche et m'honore :)

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Muraco.nashoba

      ahqepha

  • Ouch! la claque que j'ai prise en vous lisant! Merci :)

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Singe

    Brigitte Delaperelle

    • Merci d'avoir pris le temps de me lire. C'est un texte qui m'émeut moi-même à chaque fois... Comme quoi il ne suffit pas de cocher certaines choses... Merci encore.

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Muraco.nashoba

      ahqepha

    • ... Et votre coup de cœur a beaucoup de sens pour moi. Merci.

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Muraco.nashoba

      ahqepha

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