A ta source

Frédéric Cogno

Dans le flot jaillissant des naïades aguicheuses,

Plaintives floraisons, voici que tu ruisselles,

Chaloupée par tes reins, tes cuisses féticheuses

Encline à divulguer ton coulis de libelles.

 

Transporter de désir, de flottaison d'avril,

Après avoir loué les remous du nombril,

Un filet de mousson incisé d'une idylle

M'invitent à lécher d'étranges victuailles.

 

Un nuage de sang à la moue tatillonne,

Des décoctions d'azur rouges veinées d'automne,

D'un joug lilliputien de kyrie eleison

Ont fait de ma langue un jouet pour le braille.

 

Parfum d'apesanteur..., aveuglé par ton goût,

Je te lape plus flasque et visqueuse à souhait,

D'un grabuge spongieux, d'un soliloque mou,

Dans l'ouie des limandes, je te lis à longs traits.

 

Tes tumeurs d'écume aux franges de dentelles

Rougeoient de lapilli sur ma langue scalpel,

La gueule de l'iguane en ourlet de polypes,

Cousue de pétales se découd sur ma lippe.

 

L'éphéméride odeur des feuillets clitoris,

D'estampes de poulpes en pustules d'anis,

Lie dans la lanoline un tajine d'iris

Qui me noie dans un jus aux vertus très occultes.

 

T'ai-je toujours léchée  pour que tu sois louange,

Vénérable pythie au vagin pulpe orange?

Je me plais à sucer le pétiole d'un ange

Rose de graminées pour les gorgées du culte.

 

Et chaque libation de mes lèvres à ta vulve,

Mouchette en la clappant de jolies sonatines,

Pastille édulcorée d'un hachis du Vésuve,

Je me dois de goûter la bisque des glycines.

 

Pénélope, Eulalie...,ô prénoms d'embrasure!

Guénolé, Luis, Chloé, en guise de bouture,

Ventilée d'oh là là!... cette fleur d'embouchure

Epelle un muscle né d'une scission soyeuse.

 

Gwladys allèche Habib dans l'incipit de Pline,

Le trou du Tibre en feu égratigne Agrippine,

Et ma bouche en Zambèze au débit de ton spleen

Fait de ton joli sexe un radeau pour fiévreuse.

 

Méandres d'un delta écorchés d'eaux salines,

Tes vapeurs ébouriffent d'oniriques lianes,

Un sphinx prêt à plonger d'une orchidée marine,

Dans la nuit nénuphar vient croupir sous tes miasmes.

 

Divines draperies dans l'autarcie des roses,

Jardins de subsides pour les flux de galas,

Un mufti interprète en ma langue lactose,

L'oasis Chérifien, le salut du naja...

 

 

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