A tire d’Elle

Patrick Gonzalez

Photo Irma Haselberger

A tire d'Elle,

Je glisse sur le vent, au souffle des dentelles,

Les yeux clos, hésitant, je m'égare tremblant,

Fragile découvreur, de ses monts et merveilles,

ses feux sans artifice, son empreinte charnelle.

 

A tire d'Elle,

Je la suis pas à pas, ivre à ses précipices,

Muet au don de soie, au dernier sacrifice,

Je meurs à son émoi, les lèvres au calice,

L'infernale beauté, le sublime supplice.

 

A tire d'Elle,

Je vais, vole sans cesse en brouillard de caresses

Au grand bal masqué de ses folles ivresses,

Je laisse aller sans fin mon âme pècheresse,

Au plus doux des écrins, je rêve à ma déesse.

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