Ai-je bien compris la poésie de Carver
ernestin-frenelius
Ce matin il fait presque suffisamment beau pour une journée de fin juin
Hier avant de m’endormir j’ai lu des poèmes de Raymond Carver
Je me disais que ce matin j’écrirais moi aussi
J’y ai repensé en me réveillant chez Andreï et Bogdan
Et me suis dit que je n’étais pas dans le bonne état d’esprit
Pourtant je savais que je ne m’en rappellerai pas de ces poèmes que j’ai lu
Je les relirai et essayerai encore de les comprendre
S’il y a quelque chose à comprendre à ce qu’a écrit Raymond ou à ce que j’écris
Parti de chez Andreï et Bogdan, marchant vers le tram, je pensais à tout ça
Il y avait du soleil
Et je me disais que tout ça n'avait aucun intérêt à être écrit
installé en face de moi dans le tram
Un petit garçon blond m’observe
Et ça fait sourire sa mère
Rien que pour ça, ça vaut le coup
Même s’il n’y a rien à comprendre à la poésie
Au prochain arrêt je changerai de tram
J’aurais peut-être d’autre spectateur
Ce que j’y écrirais sera peut-être d’avantage compréhensible
Je suis installé dans l’autre tram
Une petite fille noire crépue avec des couettes
Nonchalamment installée dans sa poussette
M’observe bien doucement
Et sa mère ne s’en préoccupe pas
c'est parce que je ne la regardais pas
Ne l’avais pas encore écrite
Elles s’en sont allées
Le soleil s’est voilé
Et c’est à nouveau comme si nous n’étions pas au mois de juin
Et à nouveau je me dis que je ne suis pas dans un état d’esprit à écrire de la poésie
Je devrais poser ma plume ranger mon cahier et relire et essayer de comprendre les poèmes de Raymond Carver
Mes poèmes seraient-ils plus compréhensible après ?
Je n’y comprend rien, observe ces hommes, ces femmes et ces enfants autour de moi qui ne lisent ni n’écrivent de la poésie
Me demande ce qu’ils y perdent et ce que j’y gagne
À moins que ce ne soit l’inverse
Peut-être que je me vide en l’écrivant
Et que je ne remplis rien
Ils ne paraissent pas plus plein que moi
Je ne remplis que des pages de rien
C’est un mois de juin au soleil incertain
Les enfants sont partis
Leur parents les ont emmenés avec eux
Ils sont mon seul public bien
Quand j’écris un état d’esprit incertain à la poésie.
Le philosophe : rester soi, est une vertu , elle réclame à ceux qui ont su la trouver, de la mettre en avant, afin que l'observation demeure un espace de liberté, jamais fragilisant ceux qui l'empruntent avec la peur de la perdre . L'identité d'un texte est un espace, l'avoir créé donne du sens à l'éternité.
· Il y a presque 11 ans ·Le poète : les phrases sont la meilleure cargaison de tous ceux qui aiment les verres des vers , des espaces où l'encre est jetée aux regards des lecteurs aux coeurs buvard d'amour. " Cieux bleus ", éclairage de ta plume, " Bleu cieux " conjugaison de présences, tendresse, Dimir-na.
dimir-na
J'ai voyagé aussi dans le tram avec ces mots. Bravo !
· Il y a plus de 11 ans ·mamselle-bulle
Il y a quand même un style et une inspiration propres à Ernestin : bon ouvrage dans le "bonne" état d'esprit !!!
· Il y a plus de 11 ans ·Dominique Arnaud
belle balade entre rêve et transport en commun!!
· Il y a plus de 11 ans ·franek
l'on ne manque pas de voyager avec cet auteur américain, tu nous fait voyager avec lui
· Il y a plus de 11 ans ·Salvatore Pepe
bon voyages!
· Il y a plus de 11 ans ·saki