Argile

Patrick Gonzalez

Peinture William Turner.

Tout est si près, inaccessible, ce que je tais, à la dérive.

Les toujours, jamais, cousus au même fil.

Entre l'avant, l'après, cet instant immobile,

Ce que le cœur sait, la raison si fébrile.

 

Le présent imparfait, le futur fragile,

la vie en pente douce qui glisse vers l'abime.

Tous les mots que je touche et la peau sous l'argile,

frémissante en secret sous d'invisibles rides.

 

Quand, ce qui est aisé nous semble si pénible,

Il suffit de rêver et tout devient facile.

Quitter nos oripeaux, nos hardes, nos guenilles,

Juste voir le beau et dessiner une île.

 

Signaler ce texte