Aube

luz-and-melancholy

"Les aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer."

Aube, toi qui dans l'azur emporte ma tristesse,

Toi qui dessines puis dilues nos cruelles caresses  ;

Aube, aube, dis qu'as-tu fais du reste  ;


De ces nuits sans sommeil, de ces matins d'ivresse,

De ces rires échoués, de la délicatesse ;


Qu'as-tu fait de ces lieux, perdus dans ma mémoire,

Peuplés de rêves Mayas, et de jolies histoires,


Qu'as-tu fait de la mer qui berçait mes tourments,

Du vent de solitude qui souffle légèrement,

Des illusions perdues, de mon coeur désarmé,

Du souvenir fuyant, et déjà oublié

De l'amant insolent, dont l'ombre chatoyante,

Comme une cendre ardente, 

S'en va s'envole au vent,

Parti dans le matin chercher d'autres soleils, 

D'autres rives, le sommeil, et d'autres nuits d'argent.

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