Balbutiements épistolaires d’un Scribouillard besogneux

rageplume

Suite à quelques pérégrinations sur la jolie toile du net, je suis tombé un peu par hasard sur un jeu auquel je me suis piqué. Une Dame amoureuse des mots en avait isolé un florilège et mettait les quidams au défi d'en donner un texte. Sa sélection fût la suivante :

A... arachnéenne et aristoloche..... B... bacchanale donc et bourgeonnement... C... chattemite (celui là je l'aime particulièrement) et Chrysanthème... D... décolleté et demi-vierge E ...éclectisme et épistolaire... F fantasmagorie, filipendule et fragrance... G... galipette, girandole et grappillage... H ... hurluberlu... I ...iconoclaste et imaginaire... J... jouissance et juvénile.... K... ...Korrigan ... kaléidoscope...L...Labiacée, lapis-lazuli et luciole … M ...mandragore, matrice... N … nébuleuse, nicodème, nonchalance... O … oiselier, ombellifère et onctuosité.... P... pucelle et psychosomatique Q.. quintessence et quiproquo. .. R... rhapsodie j'aime bien rabibochage également.... S … scribouillard T ...tapinois et tête à queue … U... urbanité, utopie... V... vagabondage... W... water-closet … X... xénophilie...et Y..yearling, yogourt et youyou !

et voila quel fût le fruit de mes cogitations :

Balbutiements épistolaires d’un Scribouillard besogneux

Au commencement était le silence. Ce silence lourd et épais qui nais de l’inconnu. Puis nous nous sommes croisé au hasard de la trame. Moi l’hurluberlu xénophile et toi l’iconoclaste arachnéenne qui me prit sur sa toile. Sur le rameau prometteur de cette rencontre improbable, au printemps des humeurs, admirez le bourgeonnement foisonnant de sentiments contraires. Aristoloches toxiques

des amours interdits, Chrysanthèmes flamboyants des passions défuntes, filipendules immaculés des tendresses naissantes, labiacées écarlates charnues et attirantes, kaléidoscope de fragrances suaves se mêlant en un grand charivari que l’on nomme la vie.

Tout d’abord je te crus douce mais chattemite facétieuse, je compris vite à ton décolleté mutin que milles galipettes, bacchanales sensuelles pouvait sourdre de la fantasmagorie qui émane de ton être.

Demi-vierge juvénile se croyant parfois pucelle ne laisse à ton oiselier aucun quiproquo pour qu’au grappillage de tes atours de femmes, je ne soit point changé en pauvre korrigan et qu’en la nébuleuse qui rassemble tes charmes je tire la quintessence de ton âme véritable.

Alors encore malmené par tout ces tête-à-queue dans les tourbillons riants de mon vagabondage, j’arrêterai mes pas sous la canopée verdoyante de ces ombellifères. Bercé tout doucement par cette rhapsodie, dont l'onctuosité née de mon imaginaire, m’apporte la jouissance d’un instant de répit, je

m’approcherais, furtif, en tapinois et par quelques urbanités dont la nonchalance noieront ta douce ire, je me rapprocherai pour un rabibochage.

Luciole scintillante sur ton pétale posée, ma douce mandragore, je veux biens être pendu si je ne sombre pas bien vite, dans l’azur infini des lapis-lazuli qui te servent d’iris et me changent en yogourt.

Cette passion dévorante et psychosomatique, n’est elle qu’utopie dans la course folle pour gagner ta matrice? Ne fais je que piaffer tel un yearling arrogant ? A lancer mes youyous dans un désert de cendre ? Je déploies tout mes charmes, vois en donc l'éclectisme, dans cette girandole digne d’un Versailles.

Le sage Nicodème n’aurait il pu me dire, que, sous cette étrange moue, tu fus une fausse sceptique.

Moralité. Water-closet

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