Bang Big. So to speak.

-beep

          Faisons comme tout le monde en cette fin imminente, construisons des cabanes sous les mers et dressons de belles barricades en bois d’Eden, envolons-nous vers d’autres yeux et ouvrons grand les cieux jusqu’à plus soif. La Terre risque d’imploser incestement sous peu, après deux trois baises bien forcées et un meurtre pas très camouflé, alors à quoi bon penser à demain je vous le demande, à quoi bon dire qu’ici tout va très bien.

         J’ai dressé une liste des choses à ne pas faire et acheté une montagne de concerts, j’ai posé des vacances en janvier et démissionné d’une main dans la gueule, j’ai bu un peu trop certainement aussi, et puis j’ai fumé tous les joints de ma moquette. Et il y en avait un sacré paquet c’est moi qui vous le tousse à l’oreille.

        J’attends le tsunami volcano-sismique patiemment assis sur mes deux fesses, je rêve d’une pluie Louisa’stéroïde et d’une mort lente instantanée. Je ne dors plus beaucoup la nuit, trop occupé à errer dans les sous-sols de mon égo, je ne sors plus beaucoup non plus, trop effrayé que tout ça n’arrive pas.

        J’ai mis la musique à fond et elle danse devant moi comme pour me montrer la voie, elle me chante que je suis beau parce qu’après tout elle n’en est plus à un mensonge près, elle me moque de belles notes qui vous transportent jusque là-bas et se joue de mes poings crispés jusqu’au sang. Me voilà perdu désorienté, me voilà pas niqué.

        Fin du monde je t’embrase, pourvu qu’un jour tu manques de nous embrasser.

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