Brest

cirrusminor

Mon tendre amour, mon évidence, mon absolue,

maintenant que tu dors moi je ne m'endors plus -

ni le vent ni la pluie ne comprennent ma peine,

et de l'aube au déclin dans les rues je me traîne.


Brest est bien trop petit pour contenir mon coeur,

comment font les vivants pour s'orner de douleur ?

Le temps passe, rien ne passe, je passe mes secondes

à compter nos comètes,  à oublier ce monde.


Les matins sont hagards, les soirées sont fragiles,

les soirées sont précaires, les matins sont fébriles, 

dans mon sillage flotte un chagrin de dentelle.


Le ciel est toujours là, les étoiles étincellent,

quand j'écoute Arvo Pärt au milieu de la nuit

je sais que tu es là, nostalgique et sans bruit.

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