Bribes autobio : une nuit
Léo Noël
Il y avait cette fille hier, qui portait des moustaches, dessinées au feutre. Une petite femme toute en blondeur, des yeux transparents. C'était une malicieuse. Elle m'adressait ses rétines chaque fois que Pierre (que faisait-il ici ?) s'écartait un tant soit peu de son visage.
Elle pense : Pierre m'ennuie, je le connais, je vais surmeent encore finir avec lui. cet autre garçon pourrait bien s'occuper mieux de moi.
Moi, je lis ses pensées, comme ça, à travers ses yeux transparents. C'est une femme qui a égaré ses barrière. Peut-être à s'être trop balladé dans ses rêves, elle a perdu des degré de réalité. Peut-être que comme moi, elle trouve du sens dans l'inexpliqué.
Elle pense : "embrasse-moi ! toi, là bas !"
J'ai un doute, elle a sûrement pensé un truc plus violent que ça, et je me suis refusé à l'entendre. Le haut de ses moustaches disparait dans une fossette qui accuse les sourires et me donne envie de la serrer fort. Sa peau est bronzée, je suis certain qu'elle sent le caramel.
En réalité elle pense : "viens me bouffer la chatte, toi, là bas."
C'est trop. Mon esprit recule d'un pas Mon coeur est retournée en salle d'attente. Je vais laisser Pierre s'en décharger.
Elle pense : "Non ! S'il te plait ! Viens toi là bas ! Viens ! J'ai des jambes pour tes hanches. Soulève moi je t'en prie"
Je voudrais ne pas lire en elle, je voudrais être un peu plus qu'un homme. je suis un gentleman dont la libido s'amuse.
Pierre s'écarte dans la nuit. Nous sommes entourés de buildings, le sol n'est pas droit. La pente m'engage à glisser vers elle. Pas de lune et pas d'étoiles, je ne sais pas comment je la vois.
Ce baiser n'est que langue. nos lèvres ne se touchent pas. C'est une chienne qui me lape le visage. Elle ne sent pas le caramel, mais plutôt le sang et la salive séchée.
Elle m'escalade, puis se calme, arrivée en haut de moi.
PIerre va revenir (mais que fait-il ici bon sang?) et ma culpabilité me titille. Face aux regards accusateurs (il pense euh... tu viens de chopper ma nana, là ?) je pose une simple question à la petite énervée.
"Tu penses que tu en as assez pour deux ?"
Elle soupire, elle acquiesce, elle pense : "pourvu qu'ils ne jouent pas de piano"
Je n'avais pas l'intention de jouer ce soir. Je suis mauvais, de toute façon. Les ébats s'éxécutent dans un endroit. Nous n'avons pas "un endroit". Pierre marche et cherche un lit de fortune. Je porte la gamine et son humidité. Elle est très légère
Cette maison est trop luxueuse. Pierre en a passé la porte, il revient me faire signe de le rejoindre. Mais ma famille est à l'intérieur (mais que fait-elle ici ?) alors je proteste.
Pourtant mes pas me portent à l'intérieur, devant mon oncle, celui qui est médecin.
Elle pense : "prends-moi ! prends-moi !prends-moi !prends-moi !prends-moi !prends-moi !prends-moi !prends-moi !prends-moi !prends-moi !prends-moi !prends-moi !prends-moi !prends-moi !prends-moi !"
Elle s'est retournée dans mes bras, elle me présente ses fesses succulentes.
Mon oncle ne nous remarque pas. Ma grand-mère passe comme si elle appartenait à un monde parallèle.
Je pose une main dans l'entrejambe de la petite, pour la calmer, et je demande à mon oncle :
"Vous avez pris de l'Ayahuaska ?"
Un grand sourire, exagérément large, et une réponse onirique : "22 grammes".
Je siffle. Pierre a raison, nous pouvons entrer, ils ne se souviendront pas nous avoir vu passer.
Grand lit dans une chambre. Je dépose le paquet. Elle devient nue à peine a-t-elle touché les draps.
Tim (encore ? mais que font-ils tous ici ?) broie du noir dans un fauteuil. La pauvre petite agnelle blonde va servir de festin.
Tim coupe l'action avant même le départ.
Il dit : "il se passe quelque chose de grave"
Je pense : "quoi donc ?"
Il pense : "aucune idée, je ne sais pas ce que je dit"
Il dit : "il manque des étapes"
Je demande : "quelles étapes ?"
Il se tait, devient noir, même de peau, il sent le bouc, ses yeux roulent, il fait craquer sa nuque, il ne bouge pas, il est triste, il souffle, il ouvre la bouche, il est content de nous voir, il dit : "Vraiment ?"
Il s'en va.
Elle est prosternée, me tourne le cul. Je vais ptet bien la lui bouffer sa chatte, finalement. Cette fille est un poulpe, je suis tant acculé.
Je rebondis, éxécute 2 saltos, un triple axel et une rondade, et je fonds sur elle.
Elle pense : "STOP !"
Image idoïne d'un homme suspendu, le visage près de la croupe, les cuisses encore flottantes dans les airs.
Elle dit : "le piano c'est méchant, je n'ai plus envie de baiser"
Mon rêve s'est arrêté là.
Bon délire!
· Il y a plus de 12 ans ·divagations-solitaires
un délire intéressant, Léo!
· Il y a plus de 12 ans ·Karine Géhin
J'ai adoré ce délirant délire !
· Il y a plus de 12 ans ·cdc
lyselotte
tantaculé , cette tentation qui s'évapore... faut être sage c'est l'heure d'aller faire pipi...
· Il y a plus de 12 ans ·Pawel Reklewski
"Il jouait du piano debout
· Il y a plus de 12 ans ·C'est peut-être un détail pour vous..."
phil-29
J'AIME! Vive la poésie!
· Il y a plus de 12 ans ·ernestin-frenelius