Brusque désarroi

Anaïs L.

L’histoire débute au moment le moins attendu avec une palpitation si divine que rien ni personne ne pourrait l’arrêter. Puis le vent passe et la nouveauté se lasse. Un silence vagabond et cruel vient s’installer au niveau du lien autrefois solide. Dix mille promesses, dix mille pertes. La tentation d’oublier n’est qu’une légère amertume, étant donné la récente sensation. 

Puis le silence se rompt alors que l’attente s’était estompée, alors que le vide s’était créé et que la monotonie arrivait à son but. On refuse d’y croire mais résister devient insurmontable. Ainsi on se laisse aller dans cette impasse si dangereuse, périlleuse et destructrice… Mais si attirante et désirable. 

Puis c’est au moment de conclure que le pouvoir s’échappe de nos mains et que plus rien n’est atteignable, il n’est désormais plus possible de retrouver ses bases et ses repères. La folie devient ainsi l’agent méprisable… La frustration s’avère être oppressante et dangereusement tentatrice d’une troublante découverte qui mène à la déstabilisation de tous les sens… Celle de l’oubli, de la nouveauté.

On attend, on reste en suspens. On ne sait pas ce qu’on attend ni pourquoi, mais on attend. Il n’y a plus aucun espoir, l’attente s’avère être infinie… Alors on se perd et on dit adieu.

Adieu… Bonheur fantaisiste. Place à la haine.

Anaïs L.

  • merci Mery.... le plus fou des deux n'est pas souvent celui qu'on croit

    · Il y a plus de 12 ans ·
    P hage 2013 028 54

    lepoetedu32

  • Ça me touche Mery, un grand merci.

    · Il y a plus de 12 ans ·
    100423215925 11 195

    Anaïs L.

  • Merci à tous pour vos touchants commentaires. Ça me fait énormément plaisir.
    Pour répondre : le texte parle d'une affection impossible, un attachement qui n'a aucun sens, les conséquences seraient trop importantes. Donc plutôt la maladie du désir affectif qui s'avère être dangereux, destructeur et déstabilisateur.
    Si vous voulez que je vous éclaire un peu plus, n'hésitez pas à poser des questions. Mon vocabulaire n'est pas toujours facile à saisir et j'en suis consciente.

    · Il y a plus de 12 ans ·
    100423215925 11 195

    Anaïs L.

  • Analyse lucide et "chirurgicale" ! Mots bien choisis pour le description d'un état presque clinique ! La vie, quoi, quelquefois ! Merci Mery pour ce partage et Anaîs !

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Ma photo

    theoreme

  • Silence. Oubli. Folie.
    Je trouve que l'atmosphère de ce texte décrirait assez bien une maladie comme Alzheimer.

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Default user

    mano68

  • Mon parcours de vie...je n'aurais pas pu écrire ce parcours en si peu de mots...pourtant, c'est ma vie...êtes-vous moi, Anaïs?
    cdc parce-que ...c'est surprenant...et parfaitement écris...
    merci Mery pour cet hallucinant partage...

    · Il y a plus de 12 ans ·
    D9c7802e0eae80da795440eabd05ae17

    lyselotte

  • Surprenante sensation d'abandon de soi !
    Bravo, Anaïs et merci pour le partage, Mery !

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Pascal 3 300

    Pascal Germanaud

  • Un adieu est un au revoir sans appel, sans retour possible... pour se revoir !
    Merci pour ce texte.

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Img 1952

    Michele Hardenne

  • On est juste conscients... Merci du commentaire.

    · Il y a plus de 12 ans ·
    100423215925 11 195

    Anaïs L.

  • Lucide et froide analyse!
    Est-ce que l'on sait, dès le premier silence?

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Un inconnu v%c3%aatu de noir qui me ressemblait comme un fr%c3%a8re

    Frédéric Clément

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