Dépucelage virtuel

lanimelle


Dépucelage virtuel.


Clic clic, comme un toc toc, juste pour voir, pour savoir.

J’avais pas réussi jusque là, pas tourné la page d’un chouette amour qui m’avait planté là, avec dans les bras encore plein de truc sentimental à donner.

Mon ancien amoureux me faisait jouir par tout les pores de ma peau mais aussi par la bouche, les oreilles, les doigts, le sexe, le cul, les fesses et puis aussi de sa voix, de son odeur, de ses dents, de ses regards et de sa queue bien sur, de cette arme absolue devant laquelle j‘aimais m‘agenouiller plusieurs fois par jour.

Oui j’avais été une chanceuse de vivre ça!

J’avais bien causé à d’autre gars depuis mais ils ne me faisaient rien.

Il me laissait le ventre froid, pas une émotion, rien qui me réveille les sens.

Alors je suis passée par un pseudo pas catholique, oui j’avais depuis le premier orgasme envoyer dieu se faire foutre parce que putain que c’était bon de jouir, avec n’importe qui, dans n’importe qu’elle position, n’importe où.

Oui ma révélation à moi c’était le cul et pas le bon dieu!

Alors à force de pub, m’invitant a rejoindre une communauté de célibataire, je devenais « Apocalypsbb ».


Une photo un peu trafiquée pour qu’on ne me reconnaisse pas, un descriptif succinct «  je ne cherche rien mais je veux tout! ».

J’ai eu environ 80 messages le premier jour de l’inscription.

Je me disais mais c’est fou tout ces hommes seuls!

Je n’en avais nulle conscience avant ca.

Alors j’ai eu de tout!

Des clins d’œil, une psychanalyse de comptoir en me disant que j’étais gourmande vu le descriptif, l’éventuel possibilité d’avoir des photos en gros plan des bites de ces messieurs, une rencontre au café, une soirée au restaurant, des hommes qui me parlaient de leur petit fantasme à deux balles qui ne me faisait pas triper et puis les autres,  ceux qui sont d’une autre catégorie, quelques sm, un peu de fan de bondage, quelques uns qui voulaient que je leur pisse dessus et puis un scato qui avait du se perdre!

Moi j’ai pas de problème, chacun son cul, le mien je sais comment il fonctionne, mon cul vole!!!!

J’ai répondu à un seul gars, un gars qui se faisait appelé « james dean », un mort ca me faisait pas peur,  une photo de dos, plutôt comme je les aime, fin, élancé, grand avec une nuque à mordre.

Monsieur avait un descriptif simple : « homme la trentaine, sexe libre et libéré prêt à éduquer une femme à tout les plaisirs »

Alors clic clic un soir sur son profil, il était là en live?

Que peut on se raconter quand on ne se connait pas?

Savoir si il allait bien ne m’intéressait pas, savoir qui il était non plus.

Ca limite franchement l’échange! Alors j’y suis allée franco, brut de pomme et sans complexe.

« Fais moi jouir !» avec mes dix petits doigts tremblant pensant que j’osais quand même ce que je n’avais jamais osé!!

Pas grave, pas de compte à rendre, pas de justificatif à fournir après le plaisir.

Il me répondit « webcam? ».

J’ai posé les barrières et les limites. Utilisant ce climat mystérieux pour me mettre en condition, comme un cheval de course avant le coup de feu.

« Ton corps et uniquement ton corps, sans visage, je veux que tu sois l’homme sans tête!  »

Il m’a écrit « pourquoi ?»

Je lui ai dit « ca m’intéresse pas ta tête, j’ai pas envie de fusionner, j’ai besoin de jouir, de tâter une terre inconnue, d’entendre des mots d’amour, de voir ton désir, de m’imaginer ce que je veux au travers de l’image de ton corps ,toi aussi tu n’auras que mon corps. Si ca te vas pas je coupe! »

La réponse fut longue mais il me dit du clavier « je l’ai jamais fait mais c’est ok! ».

J’étais allongée sur le sofa, la web cam tournée vers moi, le cadrage était parfait, je n’étais qu’un corps sans tête, qu’une peau de femme, qu’un singulier personnage à qui on pouvait accrocher n’importe qu’elle tête.

Bas de soie et serre taille, soutien gorge pigeonnant , une nuisette noire transparente ouverte jusqu’au ventre.

Ok d’un clic pour la réception, ok pour l’émission.

J’ai tout de suite vu que ca lui faisait  de l’effet.

Sa voix était de miel, son corps une terre divine, un régal pour mes yeux assoiffés.

Il n’était pas trop poilu, semblait être jeune, sa queue était réactive, mise en marche  pour me conduire là ou je voulais.

Il se mit à me parler, à laisser glisser de sa bouche de merveilleux mots d’amour, j’ai fermé les yeux me laissant guider par ses paroles douces, enivrées d’une tension retenue, il parlait moins fort que son sexe qui jouait dans le vide à combattre je ne sais qu’elles invisibles.

Il m’entraina bien plus loin que je n’aurai pu l’imaginer.

J’ai fermé les yeux, exécutant chacun de ses ordres.

Comme une séance de spiritisme, je me sentais prise, il me flattait la peau, je me rapprochais lui laissant le loisir de me voir plus près, de pouvoir presque me toucher au travers de l’écran.

J’aimais tourner et lui montrer, j’aimais soulever et puis rabaisser, j’aimais à me toucher sous le chant de sa  voix qui me tenait les lèvres bien serrées comme pour attendre, comme pour laisser mijoter les sensations pour qu’elles puissent mieux exploser.

Je ne parlais pas, seule quelques soupirs à peine audible lui arrivés.

Je crois qu’il aimait ca voir l’intouchable, rencontrer mon corps.

Il pris en main les devants, il était assis, me proposait ses genoux, de m’assoir sur ce beau siège rose, d’engouffrer, de fondre corps et ame sur l’engin phénoménale en gros plan.

Il parlait encore en mot d’amour, séance d’hypnose ou ses lèvres me guidaient, prenaient mes mains pour les faire se poser ici et puis là.

Je suais, ma respiration me chuchoter l’excitation de vouloir être prise, de m’envoyer dans un nouveau décor.

Je fis ce qu’il me dit. La main droite sur mes lèvres chaude, un doigt glissait  dans la commissure brulante.

Ca palpitait, crépitait comme si j’allais bander si fort qu’une bite allait sortir de moi.

Comme si j’allais être moi-même capable de le prendre.

J’avais chaud, j’étais moite, une température anormale avait gagné le bas de mon corps, mes seins se rebellaient, griffant la soie de leur bout carnivore.

De mon sexe au sien il n’y avait plus aucune distance, plus de fenêtre, plus de clic, plus d’ondes, plus de pudeur, c’est la première fois que j’ai joui.

Quand il avait le bout de sa queue tout près de moi,  fière, dure, prête à péter l’écran.

Ca m’avait surpris, juste avec sa voix et mon unique doigt!

Il a senti ma décharge, un cri lâché, qui venait de loin, un doigt pointé qui brillait dans le reflet du petit carré virtuel.

J’avais senti que ca l’excitait, qu’il bandait encore plus fort quand j’avais joui.

Il me mit nu, de dos cette fois, la croupe offerte à la petite lucarne, les bas un peu détendus sur le haut des cuisses, j’aimais l’entendre parler james dean, il me faisait même des trucs sur la peau, comme un fantôme qu’aurait réussi à me retrouver et qui me caressait, frisson à rebrousse poil du cul à la nuque.

Gros plan sur ses mains, il me les offrait, me les donner comme jouet, je les pris, en salivant d’avance, de dos toujours, les enfonçant maintenant, passant par-dessus mon petit nerf redevenu anxieux, pressé, fallait que je me branle, fallait encore que je jouisse, que j’achève l’excitation…

Encore une déflagration, des reins c’était venu, puis ca avait gagné tout l’intérieur de moi, je broyais en interne mes phantasmes les plus inavouables, encore un vol de râle, encore ses encore sur moi.

Toujours sa queue, reine de la soirée, j’avais envie de la sentir, de venir poser mes lèvres chaudes sur ce gland glorieux, dérider le membre avec lenteur et technique, j’ai commencé à le lui dire, il a aimé, il accéléra les massages, sa verge était une sculpture qui ne cessait de grandir, je le sentais contenir, ralentir et ma voix dérapa encore, la sève chaude sur tout mon sexe, dedans et dehors, devant lui la preuve luisante sur l’écran noir et blanc d’une indécence certifiée du bout du doigts.

Son excitation rentrait dans la mienne, encore plusieurs orgasmes avec sa queue sur le bord de mes lèvres, avec ma chatte bavant la bestialité, je pouvais encore jouir, crever sous sa voix, dans la vue de son corps furieux maintenant,  je sentais que je pouvais allé plus loin, je le lui ai dit, il m’a retenu par un mot.

Je me suis calmée, sentant s’échapper l‘air chaud de mes entrailles, écoutant mon cœur qui tambourinait, reprenant le contrôle, ralentissant le rythmes de mes caresses et c’est quand je ne m’y attendais pas, comme un homme qui serait venu par derrière me détrousser en live, qu’il accéléra son langage, des mots d’amour il passait à la possession, au désir de vouloir me prendre, sa queue élégante dans l’écrin de ses mains, mes doigts en aveugle, explorant ce qu’il me proposait, la fièvre encore, plus forte, plus vive, la cadence de sa main et ses aller retour pour venir plus encore vers moi et encore un, long, plusieurs secondes suspendues, pendant que sa vois disait « je t’aime » il projeta son plaisir en de nombreux grands jets, sa voix grinçait et me remontait encore plus haut dans le ciel, nous étions ensemble dans ce voyage furtif au pays du plaisir, des délices et des vices!

Je suis retombée sur le canapé, offrant encore mon dos, mes reins et mes fesses.

Quelques secondes timides qui passent, après le régal, après l’après.

Il me dit en tapotant «  je ne regrette rien, je ne suis pas encore revenu! ».

Je pianotais « merci james dean ».

Un dernier coup en haut à droite sur la croix et plus rien n’avait existé.

J’ai 800 messages sur mon profil, je n’y suis jamais retournée.


Je n’ai toujours pas de partenaire de jeux, hier dans une soirée j’ai rencontré un gars, beau, grand fin comme je les aime.

Il m’a donné son adresse mail, putain c’était « jamesdean@free.fr ».

Je l’ai emmené chez moi, j’avais pas regretté de prendre un mort pour  jouir dans la vie!

L’animelle

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