Des terres de solitude

Je rêve des terres de solitude

Où je ne parlerais qu'au vent

Et je crierais ma lassitude

Parfois, du monde des vivants

Je veux des soleils orangés

Des arcs-en-ciel en cascade

Des univers où mille étés

Aux aubes donneraient l'aubade

Des sources d'eau si cristalline

Que la terre en serait miroir

Et sèmerait, notes divines

Des perles, d'une transparence rare

Des ciels où se reflèteraient

Le bleu, le gris des océans

Et l'immensité des forêts

Dans le brasier de mille couchants

Je rêve des terres de solitude

Des champs de blé à l'infini

D'où monteraient comme des brumes

Les frémissements de la vie.