Double D

Déchirure

Le voile de la déchirure se fait jour

Nuit après nuit

Dans la pénombre illuminée de la chambre défaite.

Les heures s’étiraient à deux

 Sans le consentement sacré de l’index des cieux.

Les heures s’étiraient à deux

Elles se résolvent seule.

La messe est dite.

L’on souffle les bougies

 Restent les candélabres.

La tragédie s’invite insidieuse

Ne pas omettre dans l’idée

Ne pas s’encombrer de manières

Le drame installe ses ailes moirées.

Juste deux enfants 

Oui deux enfants juste

En perdition

Pour l’éternelle  pontification.

L’amante se voulait aimer sans failles

Vanité !

Feux de chimères !

Aucune sauvegarde absolue  pour un cœur indompté.

Les heures s’étiraient à deux 

Elles se résolvent seule.

Détresse

Dans un sombre miroir

Où mon cœur entaillé se flétrie d’agonie

Comment se fait –il donc que mon regard se perde ?

Comment se fait-il donc

Que ces heures difficiles ne m’en sortent que courbée

Plus saignée à défaut ?

Assagi de douleurs par le savoir sombre du cœur

Mon amour n’est plus libre

Il se sait un lien à des lieux infinis.

Sans joie sans remords

J’attends comme un recru le premier signe  du sort.

Comment se fait-il donc que mon regard se perde ?