Du droit à l'éducation

" Art 26 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

Oui et bien non, enfin pas toujours. Non plus que l'égalité des sexes dans certains cas, celui par exemple des étudiants de nos facultés de médecine et maïeutique quand ils doivent effectuer des stages obligatoires dans le cadre de leur formation, au sein de centres hospitaliers publics français dans les services de maternité.

Curieux problème dont personne ne parle: celui des garçons étudiants "sortis" des salles de naissance manu militari et des chambres de certaines patientes parce que leur religion interdit ces dernières d'être vues, touchées ou examinées par des praticiens de sexe masculin.

Liberté fondamentale des patients à choisir leur soignant contre droit à la formation des étudiants mâles, à qui on ne peut pas reprocher leur manque de mérite. La première année de médecine ou PACES doit être validée tant pour les étudiants en médecine que ceux de maïeutique et s'avère particulièrement difficile.

Cela pose plusieurs questions comme celle de l'égalité des droits à l'apprentissage, de l'égalité des sexes,  du respect du principe de laïcité de l'État dans les établissements publics.

Mais il y a des conséquences parfois tragiques à tout ceci: celui des enfants handicapés du fait de l'absence de prise en charge médicale adaptée quand, au nom de la religion, les patientes et leurs conjoints ont refusé l'intervention de médecins hommes, lesquels en sont réduits à faire signer une décharge à leur patiente et à sangloter sur leur serment. 

Pauvres bébés restés estropiés à vie parce que ce jour là, l'interne et l'obstétricien de garde étaient des messieurs et que les sages-femmes de sexe féminin n'étaient pas habilitées à effectuer certains gestes. Pauvres sages-femmes impuissantes à éviter une vie de malheur à ces enfants.

Cette problématique induit également le coût de la prise en charge médicale de ces enfants ensuite, prise en charge lourde à la charge des contribuables.

Drôle de problème de droit n'est-il pas? Très grand problème humain superposant des questions de libertés fondamentales. Que faire? N'est-ce pas une question dont il faudrait parler publiquement?

Et l'enfant estropié à vie, quelle est sa liberté?