En manque de toit

Aujourd’hui

Comme tous les jours depuis que tu es partie

Je suis en manque de toit

En manque de ces chaleureuses paroles

Qui me protégeaient de l’hiver des mots

De la pluie des pensées cinglantes.

Je t’ai déçu ces années dernières

Nous n’étions plus dans les mêmes mondes

Et pourtant, il y avait ce lien de tendresse entre nous,

Si fort que je le sens toujours attaché à mon cœur.

Seulement tu n’es plus présente à l’autre bout de ce lien,

Il n’y a plus que la présence de ton absence, que les marques fortes de ta bonté,

De cette lumière qui savait si bien réchauffer les âmes tournoyant autour de toi

Comme des astres égarés.

Je te hèle souvent dans mes pensées

Je fais vibrer l’espoir un jour, de te retrouver, de rire avec toi de chanter,

De partager nos bribes de vie, ces petits rien,

Toujours plus forts que ce vide que désormais j’étreins.

Pour l’instant ce sont des sanglots qui raclent ma gorge

Et l’envie de partager ce que tu as si bien partagé,

Auprès de ces gens que tu aimais tant, et longtemps.

Après le temps des regrets, reviendra, tu l’aurais dit

Le Printemps, que tu aimais temps

Tu es d’ailleurs partie quand éclosaient les fleurs,

Dont les flagrances n’avaient pas atteint encore le cimetière

Oû tu reposes désormais.

Ce repos, que tu ne voulais pas tout de suite,

Tu le mérites tant, après toutes ces souffrances.

Tu n’es pas loin, je le sais, je le sens

Et la nuit quand le ciel clair brille de mille feux

J’aperçois ton étoile bienveillante.