Et la tendresse, bordel ?

Est-ce qu'un acrostiche aux relents sulfureux
Trouverait chez les femmes un écho langoureux ?
 
Le poète échauffé par sa muse féconde
Adorerait toucher sa croupe vagabonde,
 
Tourne autour de la gueuse avec des yeux fripons,
Efface dans ses rêves le maudit jupon,
Nourrissant la pensée (pétrie de convoitise)
De rajouter un "A" lorsqu'il lui fait la bise,
Râpant d'un doigt calleux la nuque de la belle,
Espérant entrevoir un lacis de dentelle,
Savourant par avance les mots secs et crus
Sussurés à l'oreille par sa muse nue
Etendue et offerte à son talent brandi
 
Baisée, elle sera, certes, mais en poésie !
Oublions donc ici le poète et sa muse
Retirons-nous pendant que l'écrivain s'amuse
Dénonçons, indignés, ce grand fumeur de pipe  
Espérant malgré tout qu'un jour on participe.
L'orgasme littéraire, c'est un vers qu'on écluse.