Et pourquoi pas chocolat ?

« Mon chéri »,

J’ai longtemps hésité avant de t’écrire, et tu n’imagines même pas à quel point c’est difficile pour moi, mais je crois que c’est impossible de te résister, surement parce que tu es à croquer. Ne crois pas que j’essaie de te faire mousser… Je pourrais truffer ma lettre de compliments, je sais que tu resterais de glace. Mais tu as remarqué quand même, j’ai fait un effort : je t’écris depuis ma tablette. Tu avais raison, il était temps que je tire un trait sur l’arôme antique…

Et peut-être qu’ainsi, je te jette un peu de poudre aux yeux.

Depuis que tu as déserté mes placards, je broie du noir. Dormir seule dans ce Lindt est terrifiant, car c’est bien selon moi le seul moelleux qui se partage toujours à deux. Je sais que je t’ai cassé les noisettes, surtout la dernière fois, quand tu es allé dans cette foutue boîte…

Je déteste quand tu me laisses comme ça, j’ai l’impression de me cristalliser sur place. Si j’avais su, j’aurais été moins dure. Faut dire que, parfois, tu es un peu amer avec moi. Ça me torréfie. Mais j’ai su passer outre, parce que tu es une vraie pépite, un grand cru même quand tu veux. Et moi, je ne suis qu’un grain de riz soufflé parmi tant d’autres.

Tu dois te dire que je suis fondue, mais je suis sûre que tu l’es parfois autant que moi. Non Pâques cela m’effraie, au contraire, j’adore ça. Enfin, tu dois me trouver tarte… Je comprendrais que tu t’en fouettes de tout ça, mais s’il te plaît, accorde-moi une dernière chance. J’en peux plus de me tailler les hanches…