Et toujours revient le printemps

koya-al-gaad

Encore une journée qui s'avance à ma fenêtre,
Le soleil qui s'apprête à séjourner dans mon être,
La tasse à café que je porte jusqu'à mes lèvres
Et le bruit du jazz qui exalte mon rêve
Encore tout frais de la veille...

La rosée sublime la verdure aux alentours,
Tout autour la nature se réveille
Et culmine jusqu'en haut de ma tour,
Mon coeur chante aux battements de cette vie tendre
Comme pour m'apprendre à me débattre de cet abattement d'cendre,

Avances!

Ici la danse est belle dans ses méandres,
On ne sait pas ce qu'est demain
Et l'on a rien à rendre,
Juste pense que donner est devoir de tes mains,
Juste pense à ne pas noyer les tiens.

Je t'emmène à présent dans mon songe,
Attention de ne pas perdre de vue l'horizon
Dans ces abysses où tu t'apprêtes à plonger,
La noirceur y est tendre vers la perte de raison
Alors ne t'y laisse pas duper!

La douceur assassine de mes mirages
Consumera le souvenir de tes âges
Si tu ne prends pas garde:
Ton amère mélodie résonnera en toi
Au point de n'en être plus le barde.

Si l'apnée t'est méconnue, de ce chemin avise-toi
Et n'apaise pas tes larmes.

Si tu n'es pas prêt à savoir
Et que l'incertitude te désarme:
Il te faut mourir une première fois
Pour enfin vivre sans avoir...

Donc, ça y est?
T'es prêt?...
Ferme les yeux, c'est ça.
Je te pose tout d'abord le paysage
Avant d'enchaîner les pages:

Un beau p'tit coin reculé où l'on peut bien trouver la paix,
Un vrai p'tit coin paumé au coeur d'une montagne enfrichée,
Un p'tit chalet isolé,
ça, c'est l'pied...

La lueur imperceptible du matin qui traverse ta vitre
Pour se loger sur ta page à moitié pleine,
Une inspiration de plus pour tes rimes vides
Que tu étales avec peine,

Mais la fatigue t'entraîne vers les images d'autres terres,
Celles que tu ne sais pas décrire et qui parsèment tes rêves...

La chaleur de l'astre qui se lève caresse ton front
Et t'attire vers les conforts d'un doux sommeil
Où les abysses n'auraient pas d'fond
Et des couleurs sans pareilles.

Retiens ton souffle car tu es dans la rose
Et si tu oses tu la touches,
Car doucement se faufile en ton esprit
Une dernière rime:

"Encore une journée qui s'avance à ma fenêtre,
Le soleil qui s'apprête à séjourner dans mon être..."

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