Etoiles jumelles

dechainons-nous

Que dire de plus, telle est la vie !

Cette étoile était noire, elle était mortifère depuis trop longtemps, épinglée dans un firmament sans éclat.

Entre deux mondes de misères et d'attentes insalubres sans le signe "d'un au revoir", "d'un à bientôt" ou de "nous t'attendions", la mort est une saloperie née du néant, un caillou dans notre chaussure qui guette le moindre faux pas.

La mort ne serait qu'une triste réalité, une finalité de fin de non revoir qui vous déposerait dans une gare terminus, mais la mort ne serait pas grand chose sans son cortège de thérapies dégénératives qu'elle vous inocule patiemment et graduellement.

Quand tu n'es plus là mais que le marionnettiste te maintient sur le fil du funambule, il n'y a plus de faux pas possibles, tu flottes dans le néant loin de ceux qui t'aiment, loin de ceux qui t'ont aimé et t'attendent avec impatience.

Cet amour indéfectible est sans doute le grand vainqueur, telle la singularité des étoiles jumelle dans l'immensité de l'univers qui restent unies au delà des distances qui les séparent.   

Ton étoile jumelle noircie elle aussi un laps de temps dans les fanges léthifères de la fin de vie s'est remise à briller pour guider tes pas vers une vie apaisée à ses côtés.

La boite de Pandore comme bagage universel que nous trimballons derrière nous comme si nous étions redevables du mal originel, s'est refermée pour un temps. Je vais continuer d'avancer comme si tout était rose, oubliant le caillou tout autant que je le pourrais.

Au plus profond de mes peurs je sais pouvoir lever la tête et me laisser bercer par cette étoile jumelle reconstituée.

Lcm 

Signaler ce texte