Fantasmes. Hou, j’ai peur !

Hervé Lénervé

Ben, croyez-vous que je n’en ai pas de fantasmes, moi ? Ben, si j’en ai, des fantasmes, pleins de tas, ça commence à encombrer.

Bon, je ne peux pas trop en parler, car si mes rêves intérieurs, se réalisaient dans la réalité extérieure, les gens me regarderaient d'un sale œil de travers. Je récolterais l'opprobre général. Non, Repos ! Lui, c'est le général démilitarisé des textes, il ne compte pas. Je serais catalogué comme le pervers de l'Année. Et la honte que j'ignorais alors, quand personne ne connaissait ce que j'avais en tête, me tourmenterait atrocement la conscience, à présent. (C'est con, mais ça fonctionne comme ça.) Comment peux-tu penser à des trucs pareils, Hervé, faut être grave malade, déjanté des quatre pneus de la tête.  (Bon, j'en fais des tonnes, c'est pour la chute.)

 Mais à vous, c'est différent, je peux bien le dire puisque nous sommes en compagnie de confiance.

Je fantasme d'enculer une locomotive à vapeur. Ou la bleue à pédale du garde champêtre, s'il n'y a plus de loco.

Gardons secret, les jardins secrets,

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