Figure de proue sous la pleine lune

Jean François Guet

fendre le Mékong / les seins giflés par les flots / voir et être vue

À sa fenêtre, Anne-Claire regarde un soleil pâle dissoudre peu à peu la brume qui plombe la place des Quinconces. Bordeaux a toujours du mal à se réveiller. Encore en peignoir, Anne-Claire sirote un expresso. Après un bref échange de baiser, son mari est parti le premier. Ses enfants, trois jeunes mâles prometteurs, se sont envolés à leur tour. Après l'effervescence du petit matin, le calme est brusquement revenu. Épouse et maman modèle, Anne-Claire jouit paisiblement du silence en savourant son café. Ce matin, ce petit plaisir solitaire se teinte d'une excitation inhabituelle. Madame part en voyage cet après-midi, direction Vientiane, le port d'attache du Fédor Gourpanov, le petit paquebot fluvial à bord duquel elle va descendre le Mékong. Le premier caprice d'Anne-Claire depuis qu'elle est mariée.


Marc n'était pas emballé par ce projet de croisière. Pour leurs vacances, ils ont l'habitude de se partager entre leur villa du Cap Ferret ou leur chalet d'Avoriaz. Pour leurs séjours à l'étranger, ils profitent des nombreux voyages d'affaires que doit effectuer Marc pour descendre dans les plus beaux hôtels de la planète. Comme ses aïeux, chartrons depuis bien des générations, il dirige un négoce de vins. Les grands groupes de l'hôtellerie de luxe constituent le cœur de sa clientèle. Marc n'est pas peu fier d'approvisionner en grands crus les caves des restaurants des palaces les plus courus. Comme si le privilège d'y séjourner ne lui suffisait plus, le caprice soudain de son épouse était un mystère pour Marc. Anne-Claire s'était montrée incapable de le convaincre en formulant une explication rationnelle. Elle avait néanmoins insisté jusqu'à menacer de partir seule. Marc lui avait proposé des destinations moins exotiques. Anne-Claire voulait faire cette croisière là et pas une autre. Marc n'avait aucune raison de lui refuser ce plaisir. Il s'était donc organisé en conséquence à la grande joie de son épouse.


Anne-Claire ne pouvait avouer à Marc que c'était le dithyrambe de son amie Orane à son retour de sa descente du Mékong sur le Fédor Gourpanov, qui avait suscité chez elle ce désir impérieux jusqu'à l'incandescence. Le récit de son amie avait allumé un vrai brasier. Anne-Claire n'en n'avait pourtant retenu qu'une seule image mais quelle image ! Un vecteur d'émotion si puissant que traverser la planète pour vivre ça, elle aussi, était devenu pour Anne-Claire une ardente obligation !


Aventurière inlassable, Orane n'aime que les sensations fortes, quelques soient les domaines pourvu qu'ils exaltent sa sensualité. Tout le contraire d'Anne-Claire. Malgré (ou à cause) de ce contraste, les deux femmes sont amies voire complices depuis leurs années de collège. À peine pubères, elles avaient profité d'une classe de neige pour partager leurs premières poussées de désir sexuel, un saphisme adolescent sans grandes conséquences. Elles y avaient pris du plaisir sans plus. De quoi fonder une complicité des plus intimes que rien n'est venu altérer depuis. Certes, il leur arrive parfois de se caresser spontanément l'une l'autre mais toujours la tendresse l'emporte sur la sensualité. Le plus souvent c'est quand Orane est en détresse sentimentale, que les deux amies font l'amour toutes les deux, une sorte d'homosexualité thérapeutique très efficace.


Cet aspect de leur relation n'a pas échappé à Marc. Des plus évasives, Anne-Claire a toujours refusé de répondre clairement à ses questions. Un soir, après un dîner trop arrosé, Marc n'y tint plus. Il avoua son fantasme de faire lit à trois avec Orane. Les deux femmes l'avaient sèchement remis à sa place. Pour punir l'impudent, Anne-Claire le chassa même de leur chambre où elle invita Orane avant de s'y barricader. Déconfit, Marc écouta à la porte, pas de roucoulades mais des chuchotements ponctués de rires. Quand ces dames donnèrent libre cours à leur sensualité, le mari éconduit dormait depuis longtemps. Au petit matin les garçons s'étonnèrent de trouver leur père en tricot, caleçon et chaussettes en train de ronfler sur le canapé du salon. L'incident clos, on ne parla plus jamais de triolisme … enfin ... pas devant Marc!


À l'âge de leur puberté, Orane avait essayé de convaincre son amie de venir poser avec elle pour un photographe connu pour son amour immodéré des nymphettes. Malgré son insistance, Anne-Claire s'y était obstinément refusée. Avec sa crinière blanche et ses petits yeux noirs, le type ressemblait trop à son grand-père. Orane partageait cette opinion mais, à l'inverse, l'idée de cette séance de shooting avec ce pervers patenté mais célèbre l'excitait au-delà de toute prudence. Elle ne fut pas déçue ! Pour faire regretter son absence à Anne-Claire, Orane lui raconta son aventure en insistant sur les détails anatomiques de l'affaire. Ponctué de nombreux fous rires, le récit prit des heures tant le vieux libidineux ne manquait pas de vices. Sa virilité tenait plus du caramel mou que du sucre d'orge. Loin d'être inoffensif pour autant, il se permettait quelques attouchements entre deux prises de vue. Son vice tenait essentiellement à mettre en scène des saynètes de genre entre gamines intimidées avant d'en laisser trace sur la pellicule. Leurs mamans aveuglées par le trompe l'œil d'une carrière de top-model à venir n'en pouvaient plus de glousser en regardant travailler le fameux maestro. Dans ce contexte la malice d'Orane avait fait merveille. À l'entendre, elle savait déjà transformer une limace fatiguée en Zepplin sur-gonflé ! Anne-Claire prit un plaisir inouï à l'écoute du récit de tels exploits, cependant que l'héroïne du jour prenait le sien à en rajouter dans la narration. Depuis lors, les deux femmes s'en tiennent à ce rituel. L'une se délecte des prouesses sensuelles de l'autre qui le lui rend bien en lui racontant ses histoires en toute impudeur.


Comme toutes les aventurières au long cours, Orane revient parfois un peu cabossée de ses expéditions, le prix à payer quand elle s'égare trop loin des limites du convenable. En ce cas, Anne-Claire est toujours là pour panser ses plaies. Ce sont les seuls moments où Orane apprécie la quiétude rassurante des conventions bourgeoises dans laquelle se complaît son amie. En ces jours sombres, les deux femmes parlent peu, leurs regards suffisent à apaiser toute douleur. La bienveillance de l'une finit par avoir raison de la détresse de l'autre. Pour finir de purger les abcès qui rongent l'âme de son héroïne, Anne-Claire joue les mémorialistes. Orane en est venue un jour à se demander si elle ne passait pas d'une histoire à l'autre uniquement pour le plaisir d'épater toujours plus son amie et elle seule. Quant à Anne-Claire, jamais elle n'a eu l'idée d'essayer de suivre son amie sur ces chemins obscurs de tous les dangers ... Jamais jusqu'à aujourd'hui.


De retour de croisière, Orane s'était vantée d'avoir succombé aux charmes du commandant de bord. Fils d'un russe blanc et d'une noble méo, l'officier était bel homme. Conjuguant virilité cosaque et perversité tonkinoise, il se révéla endurant et raffiné. Un amant d'exception comme en rêvent les femmes averties. Entre autres ébats, une saillie à la proue du navire une nuit de lune rousse avait laissé à Orane un souvenir des plus ému. En l'écoutant avancer dans sa narration, Anne-Claire s'était étonnée de l'éclat inhabituel que prenait le regard de son amie à l'énoncé de cet épisode. Jamais, elle n'y avait vu une telle incandescence. Son intérêt pour le récit d'Orane s'en trouva décuplé. Assise côte à côte sur le canapé du salon, elles avaient passé et repassé le film de cette séquence-là. Vues panoramiques ou gros plans explicites valaient passages en accéléré, au ralenti voire arrêt sur image. La vision d'Orane en figure de proue, visage giflé par le vent, seins tendus vers les étoiles, fesses offertes à son beau capitaine avait troublé Anne-Claire au-delà du raisonnable. Il lui avait semblé entendre les hurlements d'Orane sur fond de cris de bêtes sauvages qui rôdaient dans la jungle alentour. Depuis, cette image l'obsède littéralement. Oui, Anne-Claire veut vivre ça une fois dans sa vie !


Orane repartie vers de nouvelles aventures, Anne-Claire se trouva condamnée à se rejouer le film toute seule. Les premières fois comme unique spectatrice. Puis s'imposa le constat que le spectacle donné par les deux amants, ne pouvait échapper à personne, surtout pas à l'homme de barre. Interrogée au téléphone à ce sujet, Orane confirma. Elle prétendit même que le bouquet final avait été salué par un tonnerre de sifflets et d'applaudissements. L'idée qu'elle se faisait de cette foule en liesse accrut encore l'excitation d'Anne-Claire. Se livrer ainsi en public dépasse son entendement et c'est précisément cette transgression qui la met dans tous ses états. Oui, Anne-Claire veut vivre ça, exactement comme ça ! Et si, enfin à bout de forces son beau capitaine la livre à ses hommes d'équipage, oui, elle saura les satisfaire jusqu'au dernier. Orane en serait capable, Anne-Claire le fera !


Qui la croirait capable d'une telle folie ? Anne-Claire a toujours été si sage. Sa vie amoureuse s'est vite conclue par un beau mariage comme en rêvent toutes les bonnes familles. Jolie blonde aux yeux verts, Anne-Claire a toujours été séduisante et, à voir le regard que lui portent les hommes, elle le demeure assurément. Jeune fille, elle a été abondamment courtisée. Elle ne multipliait pas les flirts pour autant. Très vite, elle était sortie avec Marc, un garçon sérieux qui préparait son brevet d'héritier dans une business-school hors de prix. De son côté, Anne-Claire étudiait mollement les lettres modernes à l'université. Après des fiançailles dans les règles, Anne-Claire avait abandonné ses études sans regrets pour épouser Marc. Trois enfants plus tard, elle s'est installée dans la routine de la vie d'une femme au foyer. Peu à peu sa libido s'est endormie. Marc, autrefois beau garçon s'est empâté et ses boucles blondes ont disparu au bénéfice d'une légère calvitie. Aujourd'hui, ils font rarement l'amour. Les ardeurs de Marc se réveillent quand il est frustré de n'avoir pu posséder une proie qu'il vient de convoiter sans succès. Quand il la prend, Marc a peu d'égards pour elle. Anne-Claire sait très bien qu'il a cette autre femme en tête. Sans joie ni douleur, elle se laisse alors abuser comme bon semble à son époux dont elle supporte en silence les vices convenus. Le supplice ne dure guère. Une fois satisfait, Marc s'endort immédiatement en lui tournant le dos. Anne-Claire n'a pas joui depuis bien longtemps. À entendre Orane ou à lire la presse féminine, elle n'est pas certaine d'avoir jamais connu un vrai orgasme. Anne-Claire sait qu'il est vain d'attendre cette prouesse de son époux. Un jour, un autre homme s'en chargera. Anne-Claire y est prête, demain elle le voudra.


Anne-Claire sait que Marc la trompe mais il a l'élégance d'être discret et de ne jamais céder aux avances des ogresses de leur entourage. Il leur préfère les aventures avec les représentantes de ses partenaires commerciaux, surtout quand elles sont étrangères. À défaut, il se satisfait d'employées intérimaires, variété moderne des amours ancillaires d'autrefois. Il ne s'en cache pas et néglige de supprimer toutes traces de ses frasques. Il arrive qu'Anne-Claire trouve des préservatifs dans les poches de ses costumes, des cheveux de toutes teintes et longueurs voire des traces de rouge à lèvres sur les cols de ses chemises. Blasée, elle ne lui fait jamais de scène pour autant. Dans sa propre famille, tous les hommes sont volages, son barbe bleue de grand-père en tête. Résignée, elle considère que c'est un état de fait contre lequel il est inutile de lutter. L'idée de le tromper pour se venger lui est complètement étrangère. Non, Anne-Claire prendra un amant pour son propre plaisir. Aujourd'hui, elle sait même qui sera le premier !


Hors épanouissement de sa féminité, Anne-Claire a tout pour être heureuse. Ni elle ni ses enfants ne manquent de rien, pas même du superflu. Leurs amis sont à leur image, des couples qui se reçoivent régulièrement chez eux en soirée ou dans leurs villégiatures en saison. Dans une ambiance onctueuse, les hommes partagent les secrets de leurs affaires ou comparent les performances de leurs grosses cylindrées cependant que les femmes vantent les mérites de leurs enfants ou partagent leurs inquiétudes sur leur avenir. Bonne chère et loisirs sportifs constituent l'essentiel de ces réunions. Peu à peu, Anne-Claire s'est lassée de ce conformisme bourgeois. Les ricanements d'Orane qui vomit ce beau monde ont fini éveiller un désir d'ailleurs.


Pour changer radicalement d'univers, Anne-Claire a ranimé sa relation amicale avec Laurent, un camarade de faculté qui enseigne dans un lycée pour financer une carrière d'écrivain confidentiel publié à compte d'auteur. Ces derniers temps, elle lui rend souvent visite. Célibataire, il habite une cabane en bois qu'il a transformé en logement confortable au cœur d'une pinède des landes girondines. Drôle, sensible et cultivé, Laurent est gay. Anne-Claire n'en n'a cure. Elle aime passer l'après-midi avec lui à l'écouter parler art et littérature ou bien de ses projets de conquêtes et de ses peines de cœur à répétition. Gentiment moqueur, Laurent a surnommé Anne-Claire « Ma petite Bovary », un sobriquet qui en dit long sur sa connaissance des états d'âme de cette bourgeoise délaissée bien qu'elle se soit toujours gardée de la moindre confidence. En représailles affectueuses, Anne-Claire lui donne du « Gay Laurent » ce qui l'amuse beaucoup.


Comme souvent, Anne-Claire est arrivée un jour à l'improviste chez Laurent. Elle l'a surpris sur son canapé en train de partager des caresses avec un jeune inconnu. Presque nu, Laurent l'a accueillie sans pudeur. Il l'a priée d'attendre que leur plaisir aille à son terme. Tout d'abord choquée, Anne-Claire s'est assise en face du couple de garçons et les a regardés avec fascination. À aucun moment elle n'a osé regarder les sexes des deux protagonistes mais elle a planté son regard dans celui de Laurent pour observer ce voile fugace qui accompagnerait sa jouissance. Sourire aux lèvres, il ne s'est pas dérobé pour offrir à Anne-Claire le privilège d'y lire son extase finale. C'est ce regard là qu'elle voulait voir dans les yeux du capitaine du Fédor Gourpanov !


À sa fenêtre, Anne-Claire, heureuse se sourit à elle-même. Elle admet sans aucune honte éprouver un intense plaisir à imaginer ou mieux à regarder les autres faire l'amour dans toutes sortes de configurations, toujours de très près mais sans les toucher encore moins prendre part à leur jeu. Une part obscure d'elle-même jouit très fort à l'unisson de ceux qu'elle observe. Orane bien sûr dont elle connaît les mille frasques en détail. Parfois c'était elle qui rappelle à son amie une séquence oubliée. Marc aussi dont elle devine les aventures sans lendemains. Anne-Claire n'éprouve aucune jalousie envers ces proies d'un moment. Mieux, lors d'un voyage à Amsterdam elle a offert à Marc une passe avec une prostituée du Red-light district à la double condition de pouvoir les regarder et de rester à l'écart de leurs ébats. En pénétrant dans sa bonbonnière, Anne-Claire avait failli demander à la fille la permission de la remplacer en vitrine le temps qu'elle fassent sa petite affaire à Marc.


Ce constat désormais acquis et assumé, Anne-Claire découvre peu à peu qu'en sus de voir, elle veut maintenant être vue. C'est finalement ce qui l'excite le plus dans le film sur la figure de proue du Fédor Gourpanov. Bien sûr, voir Orane offrir son cul à un beau capitaine l'a vivement excitée mais ce n'est pas ça qui l'a amenée à s'identifier à son amie jusqu'à l'envier au point de retenir une cabine sur ce paquebot fluvial. C'est d'avoir deviné qu'il y avait nombre de spectateurs à ce spectacle grandiose qui met sa sensualité en ébullition. Oui, Anne-Claire veut être vue en train de se faire prendre par un beau capitaine dont le navire fend le Mékong sous un ciel rouge sang! Et ce que femme veut …



  • Jouissif, ardent et brûlant !! Une belle tranche de vie !! Aussi en toute sincérité CHAPEAU A RAS DE TERRE pour la justesse de ta plume qui nous fait voyager ! Bisous Jef et douce semaine sereine ! à bientôt !!

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Epo avatar

    Christine Millot Conte

  • Vu et être vu, deux faces d'une médaille de plaisir démultiplié...

    · Il y a plus de 7 ans ·
    Evanescence

    perle-vallens

  • ;) Lu juste avant de participer au concours de nouvelles érotiques qui commence dans... 5 mn . well done l'ami

    · Il y a plus de 7 ans ·
    Avatar 500

    flolacanau

  • Succulent :-) )

    · Il y a plus de 7 ans ·
    Default user

    Joelle Teillet

  • Et voili voilà... la suite... toi alors!!! Kissous

    · Il y a plus de 7 ans ·
    One day  one cutie   23 mademoiselle jeanne by davidraphet d957ehy

    vividecateri

  • Je souhaite un beau voyage à Orane... ;-))

    · Il y a plus de 7 ans ·
    12804620 457105317821526 4543995067844604319 n chantal

    Maud Garnier

    • ben c'est pas Orane... c'est Anne-Claire... hihi

      · Il y a plus de 7 ans ·
      One day  one cutie   23 mademoiselle jeanne by davidraphet d957ehy

      vividecateri

    • Oups oui tu as raison !... ;-))

      · Il y a plus de 7 ans ·
      12804620 457105317821526 4543995067844604319 n chantal

      Maud Garnier

  • J'aime ...
    signé :
    la blonde aux yeux vert

    · Il y a plus de 7 ans ·
    10518964 272647072938000 5715703618019486718 n   copie

    anne-adam-5439

    • ah, c'était donc toi ... bienvenue à bord du Gourpanov
      bisous bisous :-)

      · Il y a plus de 7 ans ·
      Jef portrait

      Jean François Guet

  • Bonjour.
    Bravo pour ce récit étoffé et cette plume admirable. Le maniement des mots est maîtrisé avec subtilité, le phrasé est impeccable, j'adhère.Toutefois, je me suis heurtée à la construction qui m'a un peu déroutée. J'entends par là l'alternance de séquences relatives à la vie actuelle d'Anne-Claire, puis son adolescence, puis retour à son présent d'adulte lorsque la tentative de triolisme de Marc est abordée, avant de retourner aux jeunes années avec Orane...Puis survient Laurent, possiblement un personnage de trop pour un récit aussi court. A moins qu'une suite se profile, auquel cas je n'ai rien dit :-)
    Au passage, il m'a semblé relever une ou deux coquilles, Orane s'est appelée Oriane à un moment donné, notamment.
    Ceci mis à part, la qualité du récit est indiscutable, merci de l'avoir partagé. A bientôt.

    · Il y a plus de 7 ans ·
    Dcrbgrqc9

    Alex B.

    • merci pour votre lecture attentive ... le désordre de la construction séquentielle renvoie aux désordres des sentiments de l'héroïne ... quant à Laurent, il accompagne l'héroïne dans sa mutation annoncée ... en sortant de chez lui, elle sait ce qu'elle voudra voir dans les yeux de ses amants .. quant à Orane, elle apparaît dans d'autres de mes textes, notamment Manoir surprise ... à bientôt donc

      · Il y a plus de 7 ans ·
      Jef portrait

      Jean François Guet

Signaler ce texte