Heureux qui ...

minou-stex

Je traverse des mers, franchis des océans,

De faux-pas maladroits en fureurs facturées,

J’avance peu ou pas contre vents et marées,

Avec ce gout amer, cette peur du néant.

Dans un monde à l’envers, aux échos rugissants,

De Charybde en Scylla, tour à tour rejeté,

Je m’arrime ou me noie, à jamais naufragé

De mon propre univers, geôlier de mes tourments.

Les erreurs du passé, méandres du destin,

Fantômes mortifiés me poursuivant sans fin,

Altèrent ma vision, m’aliènent à cette vie,

Il m’est si difficile de vouloir resurgir

D’un si profond exil pour tout reconquérir,

De fuir ce tourbillon, noir gouffre de folie.

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